Un message cryptique venu tout droit de son passé pousse Bond à enquêter sur une sinistre organisation. Alors que M affronte une tempête politique pour que les services secrets puissent continuer à opérer, Bond s'échine à révéler la terrible vérité derrière... le Spectre.

De sa propre initiative, 007 (incarné par Daniel Craig pour la 4eme fois) enquête sur une organisation criminelle nommée "le Spectre ». Pendant ce temps, une guerre interne a lieu entre les différents services de renseignements britanniques mettant en péril le service de M. Nous avons tous les ingrédients d'un film classique de James Bond (combats en corps à corps, poursuite en voiture, belles filles etc.) … Le pré-générique d'ouverture reste un clin d'oeil à Vivre et laisser mourir (Live & Let Die, 1973) puisqu'il a été tourné à Mexico durant la Fête des morts. Ce préambule vaut à lui seul le détour pour son plan-séquence de plusieurs minutes. S'ensuit une cascade en hélicoptère à couper le souffle. Réalisateur acclamé pour American Beauty, Sam Mendes fait la preuve de sa direction magistrale de tous les éléments bondiens. Et il a su s'entourer d'une équipe de maîtres comme le directeur photo, Hoyte Van Hoytema (Interstellar) qui a rendu à James Bond sa couleur sixties, vintage. Les fans de l'espion le plus célèbre de sa Majesté y trouveront leur compte, aussi bien avec les Bond Girls, les bolides futuristes, les lieux exotiques et les vilains plus démoniaques que certains des plus cruels de l'époque des premiers épisodes.

Spectre est un James Bond comme on les aime. Il ne réinvente rien, est somme toute exagéré, mais encore une fois, c'est un James Bond, alors c'est aussi ce que l'on veut voir. L'intrigue s'inscrit réellement dans la suite de tous les films précédents impliquant Daniel Craig: on relie très clairement les trois films précédents avec celui-ci, alors on en parle pas ici, comme c'est habituellement le cas, d'une histoire en vase clos. Cette relecture des films précédents, ou plutôt cet éclairage additionnel, donne une certaine profondeur aux cabrioles que nous sommes habitués de voir. Hélas, le schéma narratif n'est pas totalement maîtrisé et laisse le spectateur en déperdition sur le déroulement du récit et l'enchaînement des scènes. 2h28 c'est beaucoup trop long ...