Des forces noires ont envahi Akiba's Beat. Les hallucinations et les délires des habitants menacent les fondements même du temps et de la réalité !
Un changement complet de formule.
Développé par Acquire, Akiba's Beat est un action RPG qui prend place dans le monde d'Akiba's Trip, mais qui ne partage aucune des mécaniques des précédents épisodes. L'histoire place dans le célèbre quartier d'Akihabara (Tokyo), le coin geek de la capitale nippone. Le héros, Asahi Tachibana, est désigne comme étant un NEET (Not in Education, Employement or Training), c'est à dire qu'il ne travaille pas et qu'il n'est plus étudiant non plus. Il passe ainsi la plupart de son temps à jouer aux jeux vidéo, à lire des mangas ou visionner des animés. D'étranges évènements se produisent dans Akiba, et les désirs des gens, leurs rêves et leur désarroi ont commencé à se manifester dans la réalité sous la forme d'illusions. Le responsable semble être un mystérieux homme portant une cape rose et un chapeau ostentatoire, qui apparaît toujours où un incident inexpliqué se produit. Seuls quelques personnes sont en mesure de le voir, c'est le cas d'Asahi, mais aussi de Saki Hoshino, nouvelle élève récemment arrivée en ville, de Riyu Momose, célèbre idole japonaise, de Yamato Hongo, un jeune lycéen qui a un intérêt presque obsessionnelle envers la culture otaku, de Kotomi Sanada, une jeune femme riche qui a décidé d'arrêter de fréquenter l'école elle aussi, de Mizuki Aihara, un étudiant ami d'enfance d'Asahi, et enfin de Reiji Shinomiya, le plus âgé du groupe et qui dit être à la recherche de quelqu'un. Bref, les protagonistes se retrouvent bientôt piégés dans une boucle temporelle, le dimanche ne cesse de se répéter et de dangereuses distorsions menacent les fondements même du temps et de l'espace.
Manette en main, le concept a lui évolué depuis Akiba's Trip 2, car les combats ont désormais lieu en temps réel. Un petit tutoriel vous permettra d'assimiler rapidement les commandes, notamment le mode Imagine Field. Lors d'un combat, il permet, une fois la barre d'énergie à son maximum, de déclencher une technique spéciale qui permet pendant un temps limité d'augmenter les dégâts et de multiplier les actions. Pour déclencher ce mode, il faudra lancer une compétence avec la touche croix et enchaîner en maintenant la touche carré enfoncée en même temps que le petit casque apparaît à l'écran. Hors combat, le menu permettra de changer de personnage en modifiant le leader du groupe (13 protagonistes sont jouables, dont six à débloquer) mais aussi d'accéder aux différentes options propres aux RPG. Il faut noter que vous pourrez personnaliser votre équipe avec des vêtements et des accessoires achetés dans les boutiques d'Akihabara et augmenter leurs capacités, mais aussi collecter des centaines de pièces d'ordinateurs à travers la ville afin d'améliorer vos armes, ou encore collectionner des cartes à échanger pour optimiser encore davantage vos statistiques.
Une réalisation en progression.
Akiba's Beat abandonne le moteur PhyreEngine, mis au point par Sony, au profit d'Unity. Le rendu graphique demeure assez mitigé pour un jeu PlayStation 4, mais les progrès sont toutefois notables, notamment au niveau de la structure de l'environnement. Auparavant, Akiba était découpé en très petites zones ponctuées par de très nombreux chargements, désormais le quartier est beaucoup moins segmenté et il est même possible de monter des escaliers sans coupure. Cependant ce pseudo monde ouvert comporte encore pas mal de murs invisibles vous empêchant de sillonner la ville comme vous l'entendez. Le cycle jour/nuit n'est pas vraiment géré non plus, car lorsque le héros indique qu'il doit rentrer chez lui, l'action passe directement en mode nocturne. La carte nous permet de nous téléporter dans la zone souhaitée en pressant triangle, et elle permet également de connaître l'objectif en cours, ainsi que de déterminer les emplacements des centres d'intérêt. La modélisation des personnages fait un bond notable depuis le précédent opus, seuls les décors de la ville auraient gagné à être plus dense. Les donjons sont parfois totalement dingues car basés sur les hallucinations de la population.
Il faudra une bonne trentaine d'heures pour terminer l'aventure, composée de 16 chapitres, tandis qu'un Sub Event (la trame secondaire) présente un large panel de quêtes additionnelles. De quoi y passer un certain temps et offrir une durée de vie confortable. Côté son, on retrouve des musiques assez agréables dans l'ensemble, du moins si vous appréciez l'électro, et des doublages à choisir en anglais ou en japonais (les textes écrans sont en anglais). PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.
VERDICT
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Akiba's Beat marque une évolution certaine depuis la saga Akiba's Trip. Ce spin off s'avère mieux maîtrisé, notamment d'un point de vue technique, et affiche une prise en main très simple d'accès. Un épisode sympathique donc et qui pourra divertir les joueurs à la recherche d'un action/RPG dynamique et sans prise de tête.