Rappel des faits : Nous sommes en mai 1940. Jean et Simon, deux frères bruxellois, sont apparemment amoureux de la même femme, Madeleine. Face à l'avancée de l'armée allemande, ils doivent quitter au plus vite le pays pour gagner l'Angleterre. Finalement, seul Jean va partir Outre-Manche en dérobant un avion, et il finira par s'enrôler dans la Royal Air Force (RAF). Simon quant à lui décide de rejoindre la résistance belge. Ce deuxième tome nous projette trois ans plus tard : Après une bourde monumentale, Jean est à deux doigts de se faire exclure de la chasse, et est finalement placé au repos forcé pour quelques temps. Toutefois, Jean est vite rassuré lorsque son frère parvient à lui faire passer un message comme quoi il est encore en vie. Il décide donc de reprendre les missions et de se perfectionner au combat. Pendant ce temps dans le plat pays, Simon prépare quant à lui l'infiltration d'un bâtiment situé au 453 de l'Avenue Louise à Bruxelles, l'immeuble de la Gestapo. Le 20 janvier, il y retrouvera sans doute son frère, mais il n'est pas sur qu'ils en sortent tous les deux vivants ...

La mise en scène se montre très soignée. Les couleurs chaudes de l'avant guerre laissent rapidement leur place à de nombreuses nuances de gris pour illustrer la dureté du conflit. On appréciera également la précision de la reproduction de l'Hawker Typhoon, puissant chasseur anglais, même si les scènes d'aviations s'avèrent beaucoup moins présentes, au profit de passages épistolaires. Les passages en Belgique ne sont pas extrêmement détaillés (notamment la description de la résistance locale), tandis que les séquences au sein de la RAF se montrent beaucoup plus bon enfant, malgré le contexte difficile de la Deuxième Guerre Mondiale. On pourra également regretter la relative absence de Madeleine, pourtant très importante au sein de la fratrie. Il faut savoir que les événements historiques décrits dans la BD se sont réellement déroulés, mais toute la trame annexe est romancée.