Dans le petit village de Machy dans l'Aube, Marie-Madeleine Madac-Miremont est une mère célibataire depuis un certain temps déjà. Elle n'a aucun homme en vue et huit enfants à gérer, ce qui n'est pas vraiment une sinécure. Pour garder la tête hors de l'eau, elle prépare des tartes aux épinards qu'elle vend sur le marché local, mais les papilles gustatives des habitants ne doivent pas en savoir trop à ce sujet. Si le service de courrier DHL lui livre à tort un colis en provenance du Yémen, le four doit soudainement faire des heures supplémentaires. Le paquet contient une plante mystérieuse que Marie-Madeleine décide d'utiliser dans ses tartes. Sauf que la plante en question n'est autre que du Khat, une drogue africaine aux effets euphorisants. Forcément, les opioïdes auront des conséquences sur ses clients et leur humeur, sans compter que les gangsters sont bien décidés à retrouver leur livraison

Le scénariste Philippe Pelaez a écrit une histoire qui évoque l'atmosphère de la saga Les Beaux Étés couplée avec Les Vieux Fourneaux pour le comportement des personnages. On constatera une forte dose de jeux de mots dans l'histoire et un épilogue somme toute très satisfaisant, à tel point qu'il est difficile d'imaginer ce que donnera la suite. Pourtant, l'auteur a ouvert de nombreux fils scénaristiques qui demanderont à être étayé plus tard. Nous considérons cette première partie comme une rencontre savoureuse, mais rapidement digérée, avec une famille chaleureuse, dépeinte dans une ambiance charmante par Javier Sánchez Casado. Lors de la prochaine tarte de Mme Miremont, nous déterminerons définitivement si son plat appartient au livre de cuisine classique ou à l'élite culinaire.