Dans cette histoire de passage à l'âge adulte, le héros et ses amis vivent une grande aventure déclenchée par une série de meurtres.
Changement d'ambiance.
Persona 4 est un spin off de la série Shin Megami Tensei. L'histoire du jeu prend donc place en 2009 dans un Japon fictif, où dès la 25ème heure, les héros du jeu se transforment en chasseurs de démons. Cette période du temps n'est accessible qu'à une poignée d'élus, les Personas, qui doivent lutter contre les forces obscures. L'ambiance du jeu est moins torturée qu'à l'accoutumée, et le personnage apparait plus "normal" que dans d'autres RPG japonais. Pas de transformations abracadabrantesques ou de statut ambigüe, et le jeu débute donc la petite ville d'Inaba, au fin fond de la campagne nippone, où un jeune homme s'installe avec son oncle et son cousin. Même si des circonstances soudaines ont troublé la quiétude des lieux, c'est un endroit agréable à vivre, malgré un certain ennui. Tout se met à changer lorsque des meurtres mystérieux plongent la ville dans la terreur. Si tous les signes pointent vers l'implication d'un tueur en série, un jeune héros et ses amis vont se découvrir des pouvoirs cachés et les utiliser pour sauver des innocents d'une mort certaine. Ensemble, ils doivent trouver la piste de cet agresseur inconnu... avant qu'il ne frappe encore. De plus, le héros a un emploi du temps parfaitement normal dans la journée puisqu'il est lycéen (et oui, vous devrez assister au cours) et vous devrez concevoir votre rythme de travail, sous peine de vite être débordé ou perdu dans l'amélioration des compétences.
Au contraire d'un Final Fantasy, Persona 4 n'est pas un RPG pur et dur, mais ce qu'on appelle un Donjon RPG. Autant dire que vous parcourrez des milliers de kilomètres de couloirs durant le jeu et qu'il faudra assurer un minimum, aucun point de sauvegarde n'étant présent dans les donjons. Le système de combat est lui un dérivé du tour par tour, avec des rencontres aléatoires, mais qu'il est assez facile de zapper. On ne dispose pas de beaucoup d'actions ni de techniques à première vue, et pourtant les Personas permettent pas mal de fantaisies. Certains ennemis sont davantage sensibles à une attaque que d'autres : Lorsque votre concurrent est immobilisé, vous êtes sur la bonne voie, et avez la chance de pouvoir lui donner le coup fatal, comme dans un Pokémon. Notons que le jeu est intégralement en anglais, comme d'habitude pourrait-on dire, et que ce quatrième opus de la franchise introduit la gestion de la météo. En cas de brouillard trop important, il deviendra difficile de réaliser ses objectifs
Édition Golden ?
La sortie de Persona 4 Golden sur PS Vita ne s'était pas faite sans modifications. Il est vrai que l'original était disponible sur PS2 en 2009 tout de même, le rendu avait été lissé et quelque peu mis au goût du jour. Sur PC, rien n'a changé (mais absolument rien du tout) à l'exception de la prise en charge de la haute définition qui améliore un peu l'image mais ne modifie en rien la réalisation globale. D'un point de vue global, les visuels de Persona 4 sont assez différents des Digital Devil Saga. L'ambiance est plus détendue, davantage manga, mais cet épisode opte toujours pour des décors en 3D pré-calculée. C'est assez correct dans l'ensemble, même si les personnages et les Personas sont très légers en polygones (le jeu tourne sur un Core 2 Duo ce n'est pas pour rien). Les animations se montrent assez solides pour leur part. La jouabilité est très accessible, mais les possibilités offertes sont assez nombreuses. On rappelle au passage que le jeu est en anglais et se montre globalement assez corsé, même si cette édition PC comporte plusieurs niveaux de difficulté. C'est un portage pur et dur de la mouture Vita sans excentricité particulière.
Il faudra environ cent heures de jeu pour boucler l'aventure, voire davantage si vous affrontez tous les challenges. Cette édition Golden comporte un scénario absent de la mouture PS2 avec le personnage de Marie, quelques scènes comiques additionnels, des Personas inédits, la possibilité d'habiller les personnages à votre guise, un épilogue au design repensé, deux mois supplémentaires jouables, deux social-links ont été ajoutés ainsi que des cours de psychologie, mais aussi des bonus dans les TV Listings (quiz, live de musiques, artworks, etc), ou encore des fonctions online afin d'appeler des joueurs en renfort. Côté son, les musiques sont très discrètes et sont plutôt des thèmes d'ambiance que de véritables compositions. Le doublage s'avère quant à lui assez solide, intégralement dans la langue de Shakespeare ... mais aussi en japonais.
VERDICT
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Persona 4 est un très bon RPG, soigné, long, et assez original. Seul bémol, les textes sont toujours en anglais, ce qui risque de gêner la progression de certains joueurs. Cependant, il est possible de régler le degré de difficulté ce qui facilitera grandement la tâche. Ce portage PC n'apporte strictement rien à la version PS Vita, à l'exception de la haute définition et de la présence des doublages japonais. Si vous n'avez pas joué à Persona 4 Golden, le jeu demeure toujours intéressant malgré un lifting technique vraiment léger.