Présenté pour la première fois lors de l'E3 2006, Final Fantasy est enfin disponible.
Final Fantasy : enfin le retour ?
Presque trois ans après la sortie de Final Fantasy XII, la franchise revient en Europe dans le premier volet prévu sur PS3, FFXIII. Depuis ses débuts en 1987 sur Famicom (NES), Final Fantasy a connu moults éditions et portages, mais pour cet opus, Square-Enix a considérablement revu sa copie. A l'instar du précédent opus, Final Fantasy XIII prend place dans un monde futuriste. Evoluant dans un univers de science-fiction, le titre nous envoie sur un astre artificiel nommé Cocoon, où l'humanité a trouvé refuge. Ce lieu est géré par le Sanctum, un gouvernement aux accents despotiques, et qui n'hésite pas à éliminer les personnes rentrées en contact avec les entités supérieures du Bas-monde de Pulse, les fal'Cie. L'un d'eux a été localisé près de la ville de Bodhum, entraînant l'exil de tous les habitants. Dans le train des déportés, quelques personnages décident de se révolter et de venir en aide aux fal'Cie. Vous en faîtes parti, et ignorez tout de votre objectif. Il faudra déjà avoir parcouru une bonne dizaine d'heures de jeu pour savoir de quoi il en retourne. FFXIII est comme un diesel. Le démarrage est assez poussif, les combats pataugent, le rythme de jeu est lent, bref, comme entrée en la matière, on a connu plus palpitant. Mais après un long tutoriel (de sept heures environ), l'histoire prend de l'ampleur, l'action devient plus nerveuse et on s'amuse vraiment. La découverte de Pulse (contrée entièrement ouverte) apporte une véritable bouffée d'air à l'aventure et un véritable changement de cap. Heureusement.
Des affrontements dynamiques.
Pas de surprises du côté du système de combat qui est une version optimisée de celui rencontré dans l'épisode X-2. Les commandes sont semi-assistés et les développeurs ont pour le moins épuré l'interface. Les ennemis sont visibles sur la carte (et vous pourrez les contourner). Il n'y a pas d'intermède entre les phases d'exploration et les phases de combat. Vous pouvez toujours définir les actions de vos alliés, ce qui pourra se montrer utile, surtout que les gros et grands boss sont naturellement toujours présents. En outre, le système d'amélioration des compétences des personnages s'avère très abouti. Un tas de paramètres sont à gérer.
Mais par ailleurs, le titre de Square Enix est on ne peut plus linéaire. Une approche grand public qui a mis à mal l'aspect RPG du jeu, car vous n'aurez plus de villages à visiter, d'énigmes à résoudre dans les donjons, ou de quêtes secondaires à accomplir. L'emphase est mise sur l'action, ce qui ne plaira pas à tous.
Une réalisation grand spectacle.
S'il y a un point qui mettra tout le monde d'accord en revanche, il s'agit de la réalisation technique du jeu absolument magnifique. Les environnements et les personnages sont d'une grande finesse et on croirait voir un film en images de synthèse. Comme à l'accoutumée, le jeu est également baigné de nombreuses scènes cinématiques, une habitude depuis le septième volet.
FFXIII comporte 13 chapitres, ce qui assure une quarantaine d'heures de jeu (près du double si vous effectuez toutes les missions). La bande son est assez séduisante, et l'ambiance sonore évite le faux pas. Cependant, FFXIII ne manquera pas de diviser les joueurs tant il s'éloigne des standards de la série. Il s'agit certes d'un bon titre d'action, mais d'un Final Fantasy pour le moins déconcertant.
VERDICT
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Final Fantasy XIII est un jeu qui ne manque pas de qualités, c'est certain. Mais son approche plus grand public, et son aspect RPG réduit comme peau de chagrin risquent d'hériter les plus fervents fans de la série.