Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, Le Masque de Fudo n'est pas la suite de La Légende des Nuées Écarlates, mais en est un prologue ! Nous sommes à présent au printemps de l'an 283 de l'ère Shiranui. Le shôgun Totecu Fujiwara s'apprête à célébrer ses noces, et toute la ville est en fête durant la Matsuri (terme japonais désignant un festival). Deux hommes discutent pourtant de la présence d'un assassin parmi la foule, ayant décidé d'éliminer le shôgun. Un marchand ambulant vend des masques de démon, notamment celui de Fudo. Alors enfant, le jeune Shinnosuke, issu de la classe le plus pauvre du Japon médiéval, a trouvé un masque terrifiant dans un temple abandonné (et ancien champs de bataille). Il a décidé de l'utiliser pour défendre sa petite sœur, mais ce masque semble exercer une pression de plus en plus grande sur Fudo.

Dans ce premier volume (d'une série de quatre tomes), nous suivons donc la transformation du némésis de Raido, avec un masque qui n'altèrera pas seulement son jugement. Un scénario qui rappelle un peu le jeu vidéo The Legend of Zelda : Majora's Mask où un masque de démon (déjà) avait corrompu l'esprit d'un jeune garçon solitaire. Le dessin se montre très réussi avec des couleurs pastels très agréables, et tout le bestiaire semble inspiré par les légendes nippones. Il est encore difficile de savoir où nous emmène Saveria Tenuta (qui opère cette fois en solitaire), mais la lecture est en tout cas fort dépaysante. Évidemment, il est conseillé d'avoir lu la série La Légende des Nuées Écarlates avant d'attaquer ce nouveau cycle.