À New Napoli, Superino fait régner la justice, de la voleuse à la petite semaine jusqu'au grand banditisme tentaculaire. Sans super-pouvoirs, Superino exploite ses gadgets multiples pour capturer les vilains. Mais, dû à son efficacité, les prisons sont pleines alors la police refuse d'enfermer sa dernière voleuse de bijoux interceptée. Superino confie alors sa garde au milliardaire Dino Dimarco, en réalité son alter-ego, son identité civile quand il n'est pas le super-héros à la justice chevillée au corps.

Lewis Trondheim exhume un obscur super-héros de fumetti italien qui aurait fasciné les foules des années 60 et failli être publié en France si ce n'est une pression telle de la Mafia qui était moquée dans la BD. Historique de publication, pubs d'époque et courrier des lecteurs, tout y est pour nous faire adhérer à ce héros forgé de toutes pièces par nos taquins auteurs. Pastichant une espèce de Batman à la verve leste et à l'esprit tout latin, les artistes se permettent un humour féroce et potache que le duo n'avait pas pu s'autoriser dans leurs frasques précédentes chez Disney avec Mickey's Craziest Adventures ou Donald's Happiest Adventures. Nicolas Keramidas au dessin et Brigitte Findakly à la couleur font leur part de la fausse résurrection du super-héros en reprenant un style graphique vieillot de bandes dessinées d'époque. Ils se sont aussi fait plaisir sur les fausses vieilles pubs et encarts comme on en voyait dans la BD de presse d'antan.