Cette intégrale de la série Harbinger comporte les épisodes 1 à 25, le numéro 0, ainsi que les récits Bleeding Monk #0; Harbinger Wars #1-#4 et Harbinger : Omegas #1-#3, soit 928 pages de lecture ! En 1951, un jeune homme arrive au Tibet, il s'appelle Toyo Harada, c'est un rescapé d'Hiroshima. Alors qu'il  se rend dans un monastère, plusieurs dizaines de soldats le mettent en joue. Il finit par accéder et parler à un vieux moine assis en position de lotus, semblant saigner en continu. Au temps présent à Pittsburgh, Peter Stanchek (18 ans) se rend dans dans une pharmacie et oblige le praticien à lui remettre des médicaments, en utilisant ses capacités télépathiques. Ce psiotique s'est enfui de l'hôpital psychiatrique qui le soignait et depuis, il vit caché tout en prenant des substances qui inhibent ses pouvoirs. A cette même époque, Toyo Harada est devenu le président d'une multinationale qui s'apprête à déployer des robots médicaux en Syrie. Il recherche Peter Stanchek, parce que le moine en sang l'a vu dans ses rêves. L'objectif de la fondation Harbinger est de réunir toutes les personnes qui ont des facultés psychiques et d'activer leurs pouvoirs au moyen d'un procédé potentiellement mortel. Mais Peter ne croit pas aux méthodes extrêmes d'Harada, et va tout faire pour faire tomber Harbinger. Avec son amie Kris et des psiotiques qu'il a lui-même activés, Flamingo, Faith et Torque, ils forment les Renégats.

A première vue, Harbinger pourrait faire penser au pendant Valiant de la série X-Men, puisque nous suivons un mutant qui est recruté dans une école pour surdoués par un télépathe de grande ampleur. Sauf qu'ici pas de costumes de super héros, juste les uniformes de la fondation Harbinger, et pas de combats directs mais des affrontements avec télékinésie. Le scénariste Joshua Dysart réussit à introduire la majeure partie de ses personnages de manière naturelle, chacun d'entre eux disposant d'une compétence très particulière qu'il faudra réveiller. Il n'y a pas à proprement parler de super criminel dont il faudrait contrecarrer le plan machiavélique, à l'exception d'Harada qui a juste une vision du monde très différente de Peter. Graphiquement, nous avons le droit à une large successions de dessinateurs, ce qui peut créer quelques difficultés d'immersion. Heureusement, même si les niveaux ne sont pas tous égaux, nous avons de manière générale quelque chose d'assez cohérent. Les personnages sont plutôt sympathiques avec des designs qui leur sont propres, et c'est surtout l'histoire qui prend le pas sur le reste ici.