Scénario : Ed Brubaker
Dessin : Sean Phillips
Couleur : Elizabeth Breitweiser
Los Angeles, 1948. Un homme se réveille dans une baignoire après une soirée vraisemblablement trop arrosé. Charlie Parrish est scénariste de cinéma et il a oublié comment il est arrivé dans un ces petits bungalows de Studio City, ceux où on parquait les acteurs pour les garder tout près du plateau. Il sait qu'il a été la veille dans un club, qu'il y a eut une bagarre, et qu'il a flirté avec une danseuse avant de porter secours à son ami de débauche Gil. Sauf que ce matin, Charlie retrouve le cadavre de la nouvelle starlette en vogue, Val Sommers, étendue dans le milieu du salon portant des marques de strangulation autour du cou. Charlie préfère prendre la poudre d'escampette avant d'être considéré comme un suspect. Quelques heures plus tard, un attaché de presse lui annonce que Val a été retrouvé morte suite à un suicide par pendaison. Quelqu'un semble vouloir étouffer l'affaire, mais Charlie n'accepte pas cette version, et entend découvrir ce qui est réellement arrivée à son amie.
Ce volume regroupe les douze épisodes de la mini-série et nous plonge dans les coulisses sombres d'Hollywood des années 50. Toute l'industrie du cinéma se retrouve en effet impliqué dans cette histoire sombre signée Ed Brubaker, mêlant argent, sexe et alcool, mais aussi chasse aux communistes et lutte contre les discriminations raciales. Et bien sur, Charlie sait des choses qui pourraient s'avérer gênante s'ils étaient rendues publiques. Le dessin de Sean Phillips est quant à lui toujours aussi réussi, et bien qu'elles prennent pour cadre un registre réaliste, les couleurs d'Elizabeth Breitweiser apportent une touche irréelle à l'atmosphère. On sent presque la fumée de cigarette et les effluves de whisky.
VERDICT
-
Fondu au noir est un polar très noir, véritable hommage au récit des années 50, qui nous plonge dans l'envers du décor hollywoodien avec un certain cynisme. Un très bel ouvrage.