La luxure, les armes et la vengeance, voilà de quoi il s'agit. Ricky Toledo doit retrouver l'homme qui a tué sa mère et ne reculera devant rien pour se venger. Une jeune femme brisée et son compagnon de confiance, un Smith and Wesson '45 nommé Golddigger, un tueur en série qui se cache sous une couverture insoupçonnée. Un jeu du chat et de la souris dans un paysage américain isolé et une histoire d'amour tordue.

"Lodger" est une mini-série originale de David Lapham (et enfin sa femme, Maria Lapham, avec qui ils ont à l'origine travaillé sur toutes leurs bandes dessinées ensemble, apparaît normalement au générique). Une jeune fille arrive dans une ville isolée du Nord et, ce jour-là, un événement inouï s'y produit : plusieurs meurtres en même temps. Parallèlement, un jeune blogueur voyageur parcourt le pays depuis des années, à la recherche de la vérité grise des gens. Et il y a une histoire sombre derrière tout cela. Il n'y a que cinq numéros dans la série, et elle est mise en place de manière assez intelligente et pas du tout désinvolte. Mais du coup, le premier chapitre s'avère complètement incompréhensible (il ne prend son sens qu'à la relecture), et plus loin, ue l'auteur en fait un peu trop par moments. Les cartes sont dévoilées au fur et à mesure, mais nous avons bien aimé le fait qu'on soit obligé de deviner à qui appartient la voix off tout au long du livre. Et puis, il y a d'autres choses qui font traditionnellement partie de l'univers de Lapham, comme des personnages sans cervelle avec des flingues et un bon dessin en noir et blanc, qui non seulement cache toutes sortes de méchancetés, mais aussi dissimule commodément certains détails.