Scénario : Hasteda, Run, Céline Tran
Dessin : Sourya, Chariospirale et Maria Llovet
Inspiré des films d'action des années 1960-1970, Doggybags est une série de bandes dessinées assez originale dans sa conception. Elle rappelle en effet les magazines de comics américains, puisqu'elle comporte trois histoires sans aucun lien entre elles (et trois one shot qui plus est). Doggybags présente fait évoluer la pratique puisque dans cette collection on retrouve un récit unitaire mais toujours divisé en trois actes. L'intrigue nous permet de retrouver Celyna, un personnage découvert dans le tome 6 de la saga régulière. Cette jeune étudiante a rencontré un mystérieux homme nommé Karl dans une boîte de nuit qui la convaincue de tourner dans un film pornographique. Sur le plateau, elle fut agressée et laissée pour morte par un groupe de personnages qui ne semblaient pas vraiment humains. Désireuse d'accomplir sa vengeance, Celyna ne savait pas encore qu'elle s'était transformée en vampire. Quelque mois plus tard, Celyna est devenue "Heartbreaker", une version féminine de Blade (et encore plus malsain). Dans "Blood tells no tales", elle devra faire face aux membres d'une organisation secrète dirigée par l'Église. Ensuite "Bad Blood" nous dirige vers un affrontement contre une armée de vampires drogués au sang revendu par des dealers humains. Enfin, "Blood Lust" met l'héroïne face aux premiers vampires, Heartbreaker souhaitant éliminer Karl, la personne qui a fait d'elle ce qu'elle est aujourd'hui. En le tuant, elle brisera le lien qui l'asservit.
Point commun entre ces trois récits ? Proposer un dessin très stylisé, et un univers pour le moins noir et violent. Le tout est très explicite, âmes sensibles s'abstenir ! Réalisé par trois auteurs différents, ce Doggybags présente s'avère un bon cru. Les amateurs du genre apprécieront c'est certain, même si ce spin off n'a pas toute la folie de la série mère ni même que le premier tome de Heartbreaker.
VERDICT
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Un nouvel épisode de Doggybags présente qui nous offre un récit stylisé. L'atmosphère générale est assez noire et glauque, et l'intrigue distille une sacré dose de violence. Les styles de dessins évoluent sur chaque histoire.