Brésil, 1970, la Coupe du Monde de football bat son plein et le régime politique se durcit. C’est dans ce contexte chaotique que les parents de Mauro, 12 ans, décident de "partir en vacances". En réalité ils fuient la dictature et confient leur fils à son grand-père. Mais celui-ci n’est pas au rendez-vous et Mauro est recueilli par la communauté haute en couleur du quartier juif de São Paulo. L’été de tous les dangers devient celui de tous les bonheurs.

Sans être un chef d’œuvre, Cao Hamburger signe avec ce film l’une des œuvres les plus attachantes de 2007. Cette chronique douce et amère de cet enfant abandonné à lui-même par la force des choses met en évidence une belle sensibilité en matière de sentiments humains. Sorte de parcours initiatique pour le jeune Mauro (incarné par un Michel Joelsas étonnamment charismatique pour son âge) qui va apprendre à faire ses armes face à un monde d’adulte qu’il ne comprend pas et qu’il n’aura de cesse de vouloir découvrir. C’est enjoué, magnifiquement joué le tout teinté d’une bande originale hybride entre salsa et musique juive traditionnelle. On ressent le vécu du réalisateur à travers ce récit, mais il se garde bien, comme c’est souvent le cas dans les récits autobiographiques, d’en faire trop. Il distille simplement un parfum de tendresse qui vous étreint de bout en bout.