Sherlock Holmes a déjà eut droit à diverses adaptations en bande dessinée, mais cette série en deux tomes prend une tournure inattendue. De quoi perturber les fans du personnage de Sir Arthur Conan Doyle ? Quoiqu'il en soit, l'intrigue débute en mai 1876, une période où la ville de Londres connaît une vague de disparitions sans précédente, et les victimes sont essentiellement des intellectuelles et des scientifiques. Plus inquiétant, personne ne demande quelconque rançon, et Scotland Yard n'a pas l'ombre du début d'une piste. Le jeune Sherlock Holmes se cherche encore, et partage son appartement avec un jeune musicien autrichien, violoniste virtuose. C'est l'enlèvement de ce dernier qui conduire Hommes à endosser pour de bon ses habits de détectives, dans une enquête qui s'avère bien délicate. L'intrigue est plutôt bien conçue, mais le Dr Watson n'est forcément pas encore présent.

Les Moriarty père et fils, parrains de la pègre locale, ont eut vent des récents exploits du personnage, et décident de lui rendre une petite visite. Est-ce une si bonne idée de faire un compromis avec le camp adverse ? Rien n'est moins sur, et les probabilités que Sherlock tombe dans un piège s'avère pour le moins inquiétante.  Côté technique cette bande dessinée bénéficie d'une bonne qualité graphique, et d'une mise en scène plutôt dynamique. Elle pourra étonner par son atmosphère radicalement différente des romans, peut être davantage tournée vers l'action, mais le charme british opère néanmoins.