My Hero Academia (Boku no Hero Academia) est une série toujours en cours de parution au Japon, et qui a déjà connu vingt-trois tomes aux éditions Shueisha. L'intrigue prend place dans un monde contemporain où 80% de la population dispose d'un pouvoir surhumain appelé alter. Les héros font donc parti du quotidien, mais les super-vilains également. Fan absolu de l'invincible All Might, Izuku Midoriya, 15 ans, veut entrer à la Hero Academia pour s'inscrire sur les traces de son modèle. Le bémol, c'est qu'il ne dispose d'aucuns pouvoirs, si ce n'est des rêves. Il va donc devoir faire preuve d'une réelle motivation et de courage devant les épreuves à affronter. Mais la chance semble le rattraper et il croisera bientôt la route d'All Might en personne ! L'adolescent ne pourra compter que sur lui même pour progresser dans cet univers très ombragé, les rapports humains demeurant assez violent et son évolution ressemblera à celle d'un Captain America, à savoir un personnage normal transformé peu à peu en surhomme. Une situation voulue par son idole, All Might, dont les capacités commencent à vaciller avec le temps ...

Au lendemain d'une tragédie, la classe 1-A se prépare pour le prochain festival culturel. Tandis que les étudiants sont occupés à planifier leur prestation de danse, d'autres forces travaillent avec leurs propres agendas et Midoriya, malgré les préparatifs, continue de s’entraîner avec All Might. Mais quand il rencontre le héros raté Gentle Criminal, quelle leçon va-t-il apprendre ? Plutôt que de réaliser un plan élaboré pour affronter un métahumain ultra puissant, les personnages passent le plus clair de leur temps à se préparer pour le festival culturel UA. Il y a des répétitions musicales, des débats sur les activités à mettre en place, etc. Même les élèves de la classe 1-A remarquent que le festival est une activité qui apporte du lien à l'école. L'ampleur du conflit a également été considérablement réduite. Danjuro Tobita incarne un méchant qui ne s'intéresse guère à l'argent ni aux objets de valeur. Il cherche plutôt la gloire et la notoriété grâce à ses crimes, il a donc décidé d'enregistrer ses actes criminels et de les diffuser en ligne dans l'espoir de se faire remarquer. Manami Aiba en tant que La Brava est une fan et une admiratrice fidèle. Par coïncidence, Izuku Midoriya les rencontre, les reconnaît et les supplie de ne pas s'immiscer dans le festival culturel, car Eri, la fille aux pouvoirs irréels qu'ils ont sauvée, voulait aller à l'événement et, à cause de son éducation, elle n'a jamais pu fréquenter un tel spectacle dans le passé ni même sourire. Donc, pour préserver le festival culturel, Midoriya est disposée à lutter contre Gentle Criminal pour empêcher que cela ne se produise.  Les meilleures parties de ce volume sont tous les moments brefs mais charmants des personnages. Hatsume est venu aider Midoriya à acquérir de nouveaux équipements, alors qu'un chapitre donne un aperçu de l'esprit unique et brillant d'Aoyama. Bakugo et Tokoyami s'intègrent naturellement et de manière comique dans le groupe. La dévotion extrême de Kirishima pour le concept de virilité est également grande. Ida reste le type de surveillant de la salle très strict, disant à ses pairs de ne pas courir, mais plutôt de marcher le plus vite possible. Dans l’ensemble, ce volume donne beaucoup de temps pour s'attarder sur les personnages.

Kohei Horikoshi a écrit et illustré ce tankobon. Sur le plan narratif, cela semble être un complot plutôt ennuyeux et simpliste. Cependant, après le scénario déchirant et épuisant avec Kai Chisaki et ses huit préceptes de la mort, ce passager léger et pittoresque est une bouffée d’air frais, avant la prochaine grande histoire. Danjuro Tobita en tant que Gentle Criminal semblait plutôt terne comme ennemi, avec La Brava, on pourrait donc que son duo constitue le pendant la Team Rocket dans Pokémon c'est dire. Eri est notre lien avec ce qui s'est passé dans l'arène de la révision, et tous les autres protagonistes essaient d'aller de l'avant et de regarder avec espoir vers l'avenir. Sur le plan artistique, Horikoshi continue de livrer un très bon travail. Son dessin au trait est poli et agréable à regarder comme toujours, particulièrement dans les scènes d'action. L'utilisation de lignes de mouvement est excellente, tout comme l'élasticité du Quirk de Gentle Criminal. C’est un grand match pour Midoriya, car nous voyons ses attaques physiques très puissantes se faire neutraliser par des murs et des barrières invisibles. Les expressions faciales de ce volume sont également impressionnantes dans les moments de ferveur émotionnelle (Togata et Midoriya se liant à Eri), dans la comédie (Bakugo étant son personnage grincheux habituel) et même dans la comédie d'horreur (Aizawa et Modoriya réagissant de manière démesurée et totalement hors contexte).