Paris, 4 Mai 1897. Un incendie dévastateur détruit en quelques minutes le Bazar de la Charité, l'édifice abritant une manifestation caritative très courue, faisant plus de 120 morts , essentiellement des femmes de la haute société et leur personnel. À cette occasion, trois femmes, Adrienne De Lenverpre, Alice De Jeansin, et sa bonne Rose Rivière voient leur destin bouleversé. Usurpation d'identité, amours interdites, changement radical de vie, émancipation, cette mini-série nous plonge dans la société parisienne de la fin du 19e siècle, en suivant le destin romanesque de ses trois héroïnes.

Les jeux d’acteurs français qui sont souvent décriés dans les séries sont de qualité, le trio de femme que représentent Julie de Bona, Camille Lou et Audrey Fleurot est vraiment à la hauteur. En filigrane, la dénonciation et la critique de la place de la femme dans la société, notamment de l’époque (mais aussi aujourd’hui) face à ces hommes imbus de pouvoir, est aussi amené avec justesse. Sans en faire trop, chaque élément est à sa place. L’histoire est tirée d’une histoire vraie : Le Bazar de la Charité est une vente de bienfaisance organisée à partir de 1885 à Paris. Il s'agissait de vendre des objets — objets d’arts, bibelots, tableaux, bijoux, livres et toutes pièces provenant de dons - au profit des pauvres. L'histoire de cette manifestation mondaine a été marquée par la catastrophe du 4 mai 1887 due à un incendie, plus de 120 personnes sont décédées... pour la majeure partie des femmes. Ah les hommes de pouvoirs on se demande où ils étaient passés...