Il était une fois.

Développé par Spiders (Of Orcs and Men, Mars War Logs), Bound by Flame vous propulse à Vertiel, un monde au bord du désastre, ravagé par les 7 Seigneurs du Froid et leur Mortarmée. Vous incarnez Volcan, un mercenaire possédé malgré lui par un démon de flammes. Tout au long du jeu, les choix et les décisions que vous prendrez détermineront si vous laisserez le démon prendre de plus en plus possession de vous, vous transformant physiquement au fur et à mesure en échange de ses pouvoirs de feu, ou au contraire si vous lui résisterez afin de garder votre humanité et développer à la place vos compétences héroïques. Votre alignement humain/démon aura un impact notable non seulement sur la manière d'aborder les combats, mais également sur la réaction de votre entourage, notamment votre relation avec vos compagnons (il est possible d'envisager une romance). Il vous sera possible de développer librement votre personnage et votre style de combat à travers trois arbres de talents (armes lourdes du Guerrier, style furtif et agressif aux dagues du Ranger, pouvoirs destructeurs du Pyromancien). Bien sur, Volcan pourra compter sur la présence de compagnons de route pour l'assister au combat, et chaque protagoniste à des compétences propres que vous pourrez exploiter à travers la roue tactique héritée d'Orcs and Men.

Concernant le gameplay en lui-même, on retrouve de l'action dans la lignée du récent Mars War Logs. La progression s'avère fort balisée, pour ne pas dire en couloirs, où vous attendent des groupes d'ennemis toujours plus nombreux. N'espérez pas explorer librement ce monde fantastique, ni pouvoir varier un peu les tâches, les mécanismes demeurent identique du début à la fin du jeu, seul le degré de difficulté augmentant au fil des combats. On pourra d'ailleurs regretter une intelligence artificielle qui manque de constance. L'aventure de Bound by Flame est composée de trois actes. Le premier vous propulsera dans des marais, puis ensuite vous flânerez dans des montagnes gelées pour finir dans une ville réduite en cendres. Le personnage peut se battre avec deux types d'armes : une à deux mains et deux dagues rapides. Bien sur, il est possible de faire parler le démon qui habite Volcan à tout moment. En esquivant un coup au bon moment, vous déclencherez une puissante contre-attaque automatique. Naturellement, le personnage gagnera des points de compétence durant la partie, permettant de débloquer de nouveaux combos ou d'améliorer les attaques actuels.  Votre équipement pourra également être modifié pour mieux correspondre à vos attentes, et pour ce faire, il faudra récupérer les éléments nécessaires sur les corps des ennemis mais aussi dans les coffres disséminés ça et là à Vertiel.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, Bound by Flame est hélas moins reluisant. Le graphisme manque singulièrement de finesse pour une production PlayStation 4,  les environnements sont souvent très cloisonnés et les animations ne jouissent pas d'une grande variété. Il est bien sur possible de jouer directement sur la PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play, mais la lisibilité n'est pas optimale. La jouabilité est assez simple d'accès, et reprend un système d'évolution désormais assez classique. Les combats font preuve de tactique, mais la confusion règne parfois à l'écran, surtout que les bogues sont encore assez nombreux. Et que dire du level design répétitif au possible, et surtout de l'intelligence artificielle alliée ...

La bande son signée Olivier Derivière s'avère assez soignée,  les doublages anglais  sont globalement plutôt convaincants (textes écran en français) à contrario des bruitages un peu creux. On pourra cependant regretter que le titre soit un peu trop bavard. La durée de vie est assez correcte puisqu'il faudra une bonne vingtaine d'heures pour en voir le bout (moitié moins si vous vous focalisez sur la seule trame principale). Reste à savoir si vous aurez la patience d'aller jusqu'au bout, du fait de la très grande répétition des missions.