DiRT est de retour et s'ouvre à de nouvelles disciplines cette année.
Quatre disciplines à dompter.
Après l'exigeant DiRT Rally, Codemasters fait à nouveau évoluer sa série afin de s'adresser à un plus large public. La partie débute par une petite spéciale, histoire de jauger les talents de pilote du joueur. Suivant vos performances, il sera possible de paramétrer la difficulté générale du jeu, mais aussi le style de prise en main souhaité, à savoir Gamer (plutôt permissif) ou Simulation. Il va falloir cependant affuter ses réflexes tant certains tracés sont étroits et les obstacles nombreux, c'est pourquoi une DiRT Academy vous enseignera les rudiments du sport. Le mode Carrière impose de compléter diverses courses et autres mini-championnats, via les quatre modes de jeu proposés. Vous pourrez créer une petite écurie, en dépensant l'argent au fil des courses, pour vous offrir les services d'une équipe toujours plus complète, et compter sur différents sponsors pour récupérer davantage d'argent lors des exhibitions. Outre le Rally, on peut compter sur du Rally Cross, du Land Rush (des courses sur piste de terre courtes dans des Pro Buggies, des Pro-2 Trucks, des Pro-4 Trucks et des Crosskart) et enfin du Historic Rally (avec les bolides d’antan). Chaque spécialité a naturellement un pilotage spécifique. La conduite s'avère très pointue et il faut souvent prendre les virages à la corde pour effectuer une bonne prestation, tant l'intelligence artificielle est redoutable. La moindre erreur se paye cash, et il n'est pas possible de profiter du retour en arrière (flashback) pour corriger une erreur de conduite. Fort heureusement, des assistances au pilotage peuvent être activées. Comme votre voiture souffre également d'être poussée à ses limites, vous devrez pendre en compte les risques de casse, et compter sur votre équipe technique pour gérer les réparations dans un temps limité. Cinq grands rallyes répondent à l'appel (Pays de Galles, Espagne, Australie, Michigan, Suède) et le jeu profite également de la licence officielle du championnat du monde Rallycross pour afficher quelques courses très connues (Lydden Hill, Höljes, Lohéac, Montalegre et Hell).
Une cinquantaine de voitures est disponibles (Peugeot, Ford, Lancia, Volkswagen, Subaru, etc), et bien sur la conduite diffère selon le modèle utilisé. Certains seront plus efficaces sur la glace, d'autres sur l'asphalte ou la terre, et l'on ressent pleinement les transferts de masse dans les virages. Et lorsque l'on sait qu'un tracé peut proposer différents types de surfaces (la Suède par exemple), le joueur devra s'adapter très rapidement pour éviter les aléas du sport automobile. Au fil de l'avancée, votre équipe technique deviendra de plus en plus performante, et vous pourrez également améliorer votre bolide en modifiant certains éléments. Les réglages sont importants, car la moindre seconde en moins peut signifier beaucoup de positions gagnées, et l'aspect tuning a été renforcé dans cet épisode. Bien sur, de nombreux éléments peuvent achetés d'occasion, à commencer par les voitures. Enfin, DiRT 4 permet de créer sa propre compétition, de participer à une course simple, ou bien de bâtir sa spéciale de toute pièce via un générateur dédié.
Une réalisation à la hauteur ?
Graphiquement parlant, DiRT 4 demeure plutôt satisfaisant avec des voitures de différentes époques parfaitement modélisées, et surtout une immersion totale en vue cockpit. La distance d'affichage n'est pas parfaite cela étant (beaucoup de filtres en arrière-plan), même si la version PS4 affiche une résolution à 1080p, mais le titre est parfaitement fluide et à 60 fps constants. Plus étonnamment, le rendu des pistes de rally semble moins abouti que dans DiRT Rally, malgré des conditions climatiques mieux gérées. La prise en main est particulièrement efficace et requiert beaucoup d'attention sur la piste. Attention donc à ne pas partir à la faute sous peine de voir la victoire s'envoler. Eh oui dans DiRT 4, les voitures subissent encore des dégâts, beaucoup même. Prenez garde à ne pas percuter un élément du décor car vous pourriez y endommager votre direction ou votre moteur. La voiture subit en temps réel les chocs et parfois elle fait peine à voir en fin de rally. Si la situation est trop délicate, il ne sera possible de rembobiner l'action, le retour sur la piste entraînant une pénalité. Et recommencer une spéciale sera sanctionnée financièrement. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.
En multijoueurs, les options inédites demeurent assez peu nombreuses, et s'il est possible de s'affronter jusqu'à huit en ligne, aucun mode en écran partagé n'a été intégré (pourtant présent dans DiRT 3). On notera cependant le Joyride (mini-jeux) ainsi que divers défis quotidiens/mensuels. Sur le plan sonore, la discrétion est de prime. Les commentaires du co-pilotes sont toujours présents en piste, mais les bruitages manquent singulièrement de peps et de réalisme, exceptés ceux du moteur brillamment rendus. Quelques musiques techno-pop efficaces illustreront les menus, tout comme un design et une mise en scène dynamique.
VERDICT
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DiRT 4 tente de conjuguer l'accessibilité de son prédécesseur (DiRT 3) avec la technicité de DiRT Rally. Manette en main, l'expérience reste globalement plus arcade que ce dernier, avec un gameplay moins exigeant et précis. La grande force de cet épisode demeure la pluralité au niveau des épreuves proposées, seul l'aspect technique marque le pas, avec un visuel étrangement moins abouti que dans DiRT Rally.