Overlord est une série toujours en cours au Japon (six tomes à ce jour aux éditions Kadokawa Shoten) et qui est adaptée d'un roman japonais (onze tomes déjà parus). L'intrigue se déroule en 2138, un célèbre MMORPG à succès nommé Yggdrasil est sur le point de fermer. Le joueur Momanga a passé de nombreuses heures sur ce titre, incarnant un seigneur Nécromancien mort-vivant de niveau 100, chef de la guilde "Ainz Ooal Gown". Seul, il attend la fin du jeu pour lui faire ses adieux, sauf que le compte à rebours s'achève, et Momonga est toujours connecté ! Pire, les personnages non jouables (PNJ) se retrouvent à présent dotés d'une conscience. Le monde d'Yggdrasil a également beaucoup changé, et le joueur entreprend de le découvrir pour le conquérir. Mais comment se fait-il que Momonga soit toujours connecté ? Et qui est à l'origine de ce Nouveau Monde ? Quoiqu'il en soit, Momanga décide de prendre les choses en main et d'explorer l'univers avec un objectif : Devenir le souverain suprême. Peut être qu'un jour il retrouvera ses anciens compagnons d'armes ? En attendant, les membres de l'Epée des Ténèbres, compagnons de route temporaires d'Ainz, ont été éliminés par la terrible Clémentine, guerrière de l'organisation Zurrernorn qui a également enlevé Nfirea. Momonga entend profiter de la situation pour montrer sa réelle valeur.

Overlord est un énième manga prenant place dans un univers virtuel, une thématique très populaire de nos jours. La relative originalité de l'ensemble est que le héros est un Nécromancien et pas le gentil guerrier traditionnel. Les PNJ eux mêmes s'avèrent loin des clichés du genre, Momonga assiste à la création d'un nouveau vrai monde, pourtant très proche des univers fantasy des jeux de rôles japonais. Sauf qu'il entend être le chef d'Yggdrasil, sa puissance de frappe étant supérieur à tous les autres avatars, voilà qui n'est pas sans rappeler la série One Punch Man. Quelques pages de notes servent à expliquer certains termes ou éléments dans lequel le personnage évolue afin de faciliter la compréhension du manga. Le dessin de Hugin Miyama s'avère agréable et relativement dynamique. Apparemment, le design est proche des illustrations visibles dans le light novel, comme en témoigne l'interview croisé en fin de volume. Seuls les combats tournent rapidement au pugilat, rendant parfois l'action un peu brouillonne. On notera également une tonalité plus sombre, avec l'irruption de Clémentine, officier de la secte de Zurrernorn, adepte de la mise à mort, mais aussi des personnages que l'on pourrait qualifier de jetables. Une fois qu'ils n'ont plus un rôle important, l'auteur n'hésite pas à les scalper. La dernière partie change quelque peu d'approche, contant l'aventure de Sebas et Shalltear alors qu'ils chantent les louanges d'Ainz.