Scénario : Kaiu Shirai
Dessin : Posuka Demizu
The Promised Neverland (Yakusoku no Neverland) est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu quinze tomes à ce jour aux éditions Shueisha. À Grace Field House, la vie ne pourrait pas être meilleure pour les orphelins ! Bien qu'ils n'aient pas de parents, avec les autres enfants et une gentille "Maman" qui s'occupe d'eux, ils forment une grande famille heureuse. Aucun enfant n'est jamais négligé, d'autant plus qu'ils ont tous été adoptés à l'âge de 12 ans. Leur quotidien est soumis à des tests rigoureux, mais ils sont ensuite autorisés à jouer à l'extérieur. Ils doivent obéir à une seule règle : ne pas quitter l'orphelinat. Mais un jour, Emma et Norman, deux des orphelins les mieux notés, s'aventurent derrière la porte et découvrent la réalité horrible qui les anime : ils sont tous du bétail et leur orphelinat est une ferme où est cultivé la nourriture pour une mystérieuse race de démons. Alors qu'il ne leur reste que quelques mois pour mettre en place un plan d'évacuation, les enfants doivent en quelque sorte changer leur destin. The Promised Neverland est une série plutôt unique dans un magazine comme le Weekly Shonen Jump. Bien sûr, il y a de jeunes protagonistes, de nombreuses scènes d'action et des éléments surnaturels qui abondent, mais il y a aussi un élément de thriller intense. Tout autant qu'un conflit a lieu mentalement comme physiquement.
Avec l'aide de Lucas, Emma peut enfin découvrir le mystère de William Minerva. Bien que leur assistant ne soit peut-être plus en vie, Emma sait maintenant comment échapper au monde des démons. Cependant, ils devront d'abord échapper à Goldy Pond en un seul morceau. Et pour ce faire, ils devront éliminer certains des démons les plus puissants qu'ils aient jamais vus. Luce et Nouma tombés, il reste encore à fixer le sort de Nouth (désireux de venger la disparition de sa compagne), Lord Bayon bien sur, mais aussi l'énigmatique grand-duc Leuvis ! Cet arc est de loin le plus chargé en action de la série et Kaiu Shirai le scénarise très bien. Étant donné la différence de pouvoir drastique entre les enfants et leurs bourreaux de démons, la stratégie joue naturellement un rôle énorme dans la façon dont les événements se déroulent. Le subterfuge est passionnant, imprévisible, et reflète les bizarreries ainsi que les personnalités des différents personnages. Par exemple, les capacités d'analyse de Ray et Leuvis génèrent beaucoup de bonnes pages. Celles-ci jouent souvent dans des cliffhangers fantastiques, y compris la fin du volume juste au moment où une nouvelle phase de la bataille est sur le point de commencer.
Il est également intéressant de noter à quel point les méchants de cet arc sont stellaires. Leuvis est le genre d'ennemi qui a son propre code tordu et des désirs qui font qu'il agit dans son propre intérêt au lieu de suivre strictement ce que ses coéquipiers voudraient. Bayon a aussi des moments terrifiants, y compris un passage très troublant où nous le voyons saliver à l'idée de manger des humains fraîchement tués. Ensuite, il y a le lien entre Nous et Nouma, qui prend ici des tournants choquants et troublants. Le succès de l'action de ce volume doit aussi beaucoup au fantastique travail de Posuka Demizu. La variété des textures est grande, tout comme la variété du langage corporel des personnages. Il y a toujours un excellent sens de la profondeur et de la perspective, et les scènes de combat capturent pleinement la brutalité des actions des démons. Il y a une sensation de fluidité bien construite qui s'étend même jusqu'aux effets sonores, qui correspondent parfaitement aux rythmes des batailles. Enfin et surtout, il faut souligner à quel point les pages bonus entre les chapitres sont mignonnes. Nous recevons un récit continu sur les liens qui unissent les personnages sur la plage, ce qui procure un grand soulagement comique. Il y a aussi une adorable mise en lumière sur Palvus.
VERDICT
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Dans l'ensemble, The Promised Neverland Vol. 10 a été tout ce à quoi nous nous attendions. L'arc de Goldy Pond impressionne par sa ligne fluide, ses incroyables méchants et ses superbes représentations du combat analytique des personnages. Outre l'excellente histoire principale, nous avons également quelques nouvelles pages bonus qui parviennent à ajouter de la comédie au mélange sans provoquer de baisse de rythme. C'est probablement le meilleur tome de la série à ce jour.