Ric Hochet revient dans une nouvelle aventure totalement unitaire prenant place dans la France des années 60. Nous sommes le 19 décembre 1968, un directeur de clinique est arrêté pour voyeurisme dans la piscine de Levallois. Ce dernier tente de trouver un arrangement avec la police, il est certain qu'un de ses clients tient une boîte de striptease à Pigalle, un cambrioleur de haut volet : Richard Cœur de Lion alias Richard Hochet, père du célèbre journaliste. Pendant ce temps, Ric dine à la Tour Eiffel avec un membre de la "Commission de censure du 16 juillet 1949" qui souhaiterait qu'il renonce à publier des dossiers gênants pour la République. Finalement, Richard est arrêté par la police, alors qu'il avait été déclaré mort depuis des années, et Ric est victime d'une campagne diffamatoire visant à le réduire au silence. Pire, en raison de son statut d'orphelin, Ric a pu échapper au service militaire obligatoire. A présent, Ric est rattrapé par l'administration, il doit prendre les armes pour la patrie et accomplir seize mois de service !

Dans Ric Hochet, les apparences sont souvent trompeuses, et il se pourrait que cet événement cache un autre rebondissement. Le reporter chic et choc de La Rafale est certes soumis aux brimades de certains de ses camarades, mais il va évidemment se retrouver face à un mystérieux cadavre. Pourtant, personne ne manque à l'appel dans la caserne. Qui est donc la victime ? Pourquoi a-t-on voulu la faire disparaître ? Ce quatrième volume est indéniablement celui de l'évolution pour Nadine qui s'émancipe et mène l'enquête à l'extérieur pour aider son fiancé. Sans oublier, les rendez-vous nocturnes en amoureux. La méthode Ric Hochet garde un certain charme, même en 2020. Oh certes, on retrouve un personnage "un peu" plus moderne, mais le dessin de Simon van Liemt reprend un style très années 1980 offrant un rendu tantôt semi-réaliste tantôt comique. Le scénario de Zidrou est quant à lui plus surprenant que dans les précédents opus.