Blue Period est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu douze tomes à ce jour aux éditions Kodansha. Dans son avant-dernière année de lycée, l'impartial mais studieux, Yatora Yaguchi trouve enfin une vocation dans l'art. Sans expérience antérieur, il décide de travailler pour postuler aux Beaux-Arts. Une décision aux résultats potentiellement désastreux.

C'est déjà un exploit que quelqu'un qui n'avait pas vraiment de plan pour l'avenir et qui a été tellement flashé par un tableau soit entre-temps accepté dans l'une des académies les plus prestigieuses du pays. Mais Yatora Yaguchi accepte courageusement le défi et fait face à ce qui va arriver. Après une première année éprouvante à l'école supérieure Gedai, il faut maintenant passer les examens annuels qui détermineront si l'on peut suivre la deuxième ou si l'on doit refaire la première. Le sujet semble simple : Les élèves peuvent peindre ce qu'ils veulent. Mais c'est justement ce qui s'avère plus difficile qu'un devoir plus précis, tous les élèves s'en rendent compte. Ils l'abordent tous de manière très différente, et ce malgré le peu de temps dont ils disposent. La série montre de manière impressionnante à quel point l'art peut être complexe de nos jours, car elle tente d'ouvrir les yeux des jeunes lecteurs sur le monde de l'art japonais, qui est très différent de ce que l'on connaît habituellement. Car les professeurs de l'académie Gedai ont une autre exigence. Ils enseignent certes aux élèves des techniques de peinture et élargissent leurs bases artisanales, mais l'épanouissement personnel est au premier plan. Car c'est le seul moyen de faire naître un véritable art. Sinon, autant laisser tomber les études. Et les héros en font les frais. L'artiste les accompagne consciemment dans leur processus de découverte. Et pour le lecteur, il reste à constater une fois de plus qu'un tel sujet peut aussi être passionnant si l'on est prêt à s'y engager. Car la tension et le drame naissent du processus, et non d'influences extérieures, si l'on fait abstraction des professeurs. Et cela est mis en scène de manière étonnamment réaliste et proche de la réalité.