Lors d'une tempête en haute mer, une expédition viking découvre un bébé dans un mystérieux vaisseau. L'enfant reçoit le nom de Thorgal. Il grandit et devient un archer et un épéiste émérite, pour qui la liberté et la justice sont primordiales. À maintes reprises, il défend sa famille, espérant une vie paisible. Sa vie est l'histoire d'un homme mis à l'épreuve par les Dieux, qui découvre le secret de ses origines au cours de ses aventures. Dans le volume précédent (39e), Thorgal a fait connaissance avec le vaisseau spatial Atlantic échoué. Cette fois, il a envahi le vaisseau et doit affronter l'intelligence artificielle Neokora. Ce dernier ne veut que rétablir sa domination sur l'Atlantide. L'épée, la force physique et l'aide du fils Jolan ne suffisent pas dans cette lutte inégale contre une entité qui semble contrôler toute vie. Il semble que Slive soit la seule à pouvoir aider Thorgal. Le trio peut échapper à la volonté de Neokora. Mais pour combien de temps et quel rôle la perfide reine des glaces va-t-elle jouer ? Une fois sortis du vaisseau spatial, ils se heurtent immédiatement aux filets de sécurité d'un peuple nomade furieux. Pour Thorgal et ses hommes, le danger rôde désormais partout. Mais Thorgal ne serait pas Thorgal s'il ne connaissait pas une issue.

La morale de cette histoire est qu'en tant que peuple, il est préférable de ne pas confier son destin à des machines sophistiquées. Si vous le faites, vous vous condamnez vous-même. En tant qu'humains, vous devez apprendre à vivre avec l'imprévisibilité de Mère Nature : catastrophes, épidémies... ou même confier votre destin aux dieux. Après tout, les dieux ne veulent pas que l'humanité entière disparaisse. Ce n'est pas une si bonne idée de tout miser sur l'intelligence artificielle". Pas de panique, vous êtes effectivement en train de lire une critique du dernier Thorgal et non un nouvel album de science-fiction. C'est déjà le cinquième album de Thorgal dans la série principale écrite par le scénariste extrêmement prolifique Yann. Ayant conclu une intrigue qu'il n'a pas déployée lui-même, il s'est ensuite limité à deux albums d'aventures pleines de fantaisie, sans trop s'approcher de la mythologie de la série. L'année dernière, il a commencé un nouveau chapitre de cette saga viking. Avec l'album précédent Neokara et cette suite, Tupilaks, il creuse plus profondément dans le passé spatial de Thorgal. Il propose aux lecteur sun retour au tout début de la série. L'année dernière, il a même ramené la reine des glaces Slive du tout premier album de la série principale. L'éternelle rivale Kriss de Valnor est également réapparue. Le dernier album commence par combler certaines lacunes qui subsistaient dans l'histoire du retour des Atlantes sur Terre, un épisode déjà couvert dans L'île des mers gelées (album 2) et L'enfant des étoiles (album 7), le cycle Qa (albums 10 à 13) et l'album barbare Le royaume sous le sable (album 26). La genèse avait donc été parfaitement décrite par Jean van Hamme il y a des années. Yann ajoute de nombreux rebondissements SF supplémentaires, agrémenté de grands morceaux de texte divisés en sections pour permettre aux nouveaux lecteurs de suivre l'histoire. Il y a aussi beaucoup de dialogues entre les gens et les écrans d'ordinateur. On nous lance des termes comme matrice, configuration, accumulateurs, épigénétique, hybridation, ataraxie, de la science-fiction pur jeu. Le dessin de Fred Vignaux reste bien à niveau sur la plupart des pages. Il ne dessine pas au niveau du grand maître Rosinski, mais très peu de créateurs de bandes dessinées peuvent atteindre ce stade.