Il était une fois.

Développé par King Art (The Book of Unwritten Tales, Battle Worlds : Kronos), The Dwarves est un jeu inspiré de la série de livres de Marcus Heitz. Comme le titre l'indique, ce jeu de rôles est centré sur les nains, et plus particulièrement sur Tungdill Bolofar, un nain adopté par un mage humain et isolé du reste de sa race. Son mentor Lot-Ionan lui a demandé d'apporter des affaires à un autre magicien, l'occasion de parcourir le monde de Girlegard et d'explorer une terre assez inhospitalière comme tout jeu d'heroic fantasy qui se respecte. Bien sur, vous rencontrerez très rapidement des compagnons de route, notamment les jumeaux Boïndil et Boëndal. Ils devront faire face à des hordes d'ennemis toujours en surnombre dans des batailles dont les victoires ne dépendent que de votre leadership. Parmi mieux des orcs, des zombies, des ogres et surtout des Albes, les grands ennemis du royaume. Depuis que les Cinquièmes (une tribu de nain) ont été vaincus, le Pays Mort a envahi le Pays Sûr. Pendant que vous sillonnerez la carte du monde, vous tomberez sur des rencontres aléatoires ainsi que des quêtes qui demanderont d'agir rapidement, ces phases demandant de déplacer un pion d'un point à l'autre (plusieurs itinéraires sont donc possibles). Les batailles se jouent en temps réel. Vous pouvez utiliser un effet type bullet time pour ralentir l'action, et donner des nouveaux ordres à vos compagnons.

Au fil de la partie, vous croiserez beaucoup d'avatars, quinze seront jouables chacun avec sa personnalité et ses compétences propres (tank, mage, guerrier, etc) et il faut noter que le jeu dispose d'une pause active, malgré les affrontements très déséquilibrés en nombre (quatre nains contre plus de trente ennemis). Le système de combat de foules utilise des paramètres physiques tels que la masse, la taille et la dynamique de chaque personnage pour calculer un comportement de groupe réaliste. Si un ennemi, sur le front, se retrouve projeté sur un allié se trouvant derrière lui, l'information est instantanément échangée à travers le groupe entier qui va alors réagir en conséquence. C'est de cette manière que vous pourrez générer le chaos au sein des rangs adverses. L'I.A. alliée s'avère efficiente, mais il vous faudra souvent donner le dernier mot lors des affrontements, sous peine de voir la bataille s'éterniser pour de bon.

Une réalisation à la hauteur ?

D'un point de vue technique, The Dwarves affiche une réalisation plutôt réussie, le studio King Art s'éloigne très nettement de ses précédentes productions, essentiellement des jeux d'aventures point'n click. Les graphismes sont très travaillés, les personnages se montrent bien modélisés et les décors davantage variés qu'on aurait pu le penser de prime abord. En revanche, les batailles deviennent assez vites répétitives, faute de renouvellement du système de jeu. On compte un maximum de cinq compétences, dont trois sélectionnables pendant les joutes. La gestion de la caméra manque parfois de réactivité, et le gameplay est finalement plus rustre qu'on aurait pu le suggérer de prime abord. A ceci s'ajoute des pics de difficulté qui rendent la progression un peu frustrante. Malgré la présence de quêtes annexes, la durée n'est pas particulièrement élevée et l'aventure se termine en moins de dix heures. Il convient de rappeler que le jeu est proposé en version originale sous-titrée (voix en anglais, textes en français). Le doublage signe un sans faute, et la bande son est excellemment menée, avec un rock particulièrement nerveux et très en phase avec l'action. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play.