Retour au front.

Sorti en 1999 sur PC, Outcast a été le premier jeu en monde ouvert en 3D de l’histoire. Développé par le studio belge Appeal, cette nouvelle édition apporte bien évidemment une réalisation remise au goût du jour, mais les mécaniques sont demeurés inchangées en dix huit ans. Le gouvernement américain a réussit à prouver l’existence d’un monde parallèle, Adelpha, mais la sonde envoyée pour l’explorer est endommagée par un des humanoïdes peuplant cet univers, ce qui crée un trou noir qui menace d’engloutir la Terre sous 25 jours. Cutter Slade, un ancien SEAL, est dépêché sur place pour récupérer la sonde, mais se retrouve séparé de son équipe. Pour accomplir sa mission, il devra aider les Talans, une civilisation alien avancée, à chasser un tyran du pouvoir dans un titre qui apparaît conservateur mais néanmoins plaisant. Il faut noter que Outcast Second Contact est davantage un remaster qu'un remake et que le gameplay est très rigide par rapport aux productions actuelles, c'est un peu normal après tout.

Après une rapide cinématique d'introduction, vous arrivez à Ranzaar et rencontrez son chef Zokrym. Il vous demande d'accomplir les prédictions du prophète Kazar en retrouvant les cinq reliques sacrées (les Môns) qui permettront de chasser le tyran Fae Rhan. Une fois cette quête accompli, Zokrym vous portera assistance pour votre aventure personnelle. Cette séquence fait office de tutoriel pour vous faire découvrir les commandes du jeu. On passera ainsi fréquemment d'un continent à l'autre (six au total) en passant par des portails appelés daokas et qui rappellent beaucoup les portes des étoiles de la série Stargate. Vous pourrez également vous déplacer à dos de Twôn-Ha, une sorte de vélociraptor pacifique. Dès le début, vous êtes libre de vous rendre où vous le souhaitez mais il faut noter que la carte est très rudimentaire et que les quêtes apparaissent au fur et à mesure sans vous expliquer là où aller. Autant dire que les déplacements seront extrêmement nombreux.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan technique, Outcast Second Contact affiche un univers original et relativement cohérent, mais il manque également cruellement de vie de nos jours. Chaque région offre son propre écosystème. Le Ranzaar souffre d'un hiver permanent et constitue le dernier repaire des rebelles au régime de Fae Rhan. Le Motazaar est une zone montagneuse où les mineurs extraient l'hélidium, un précieux minerai utilisé dans les armes des soldats, mais la surproduction a rendu le sous-sol très instable. L'Okaar est le lieu le plus sauvage de la planète avec une forêt presque vierge et entouré de nombreuses légendes, l'Okasanakaar est un territoire d'îles marécageuses réputés pour son poisson, le Shamazaar comporte les quatre temples dévolus aux quatre divinités locales et cette zone humide est également propice à la culture de Riss (céréale). Enfin, le Talanzaar est un désert où se trouve la seule grande ville du monde, Okriana, véritable centre culturel et stratégique. L'animation demeure assez confortable dans l'ensemble, même si les déplacements de Cutter sont un peu rigides.

La prise en main gagne en mouvements par rapport à la mouture originale, Cutter pouvant esquiver, exécuter un sprint, faire une roulade ou encore se mettre en couverture. Avec votre arsenal de gadgets, vous pourrez affronter les Talans directement ou bien privilégiez l'infiltration. Certes, le mode combat aurait pu gagner en précision, surtout que des bugs de collision sont encore bien présents. La bande son est toujours très efficace, offrant un large choix de compositions, et le doublage de Cutter Slade est assuré par Patrick Poivey, bien connu pour être la voix française de Bruce Willis. Du bon travail de ce côté, tout comme le durée de vie qui atteint la dizaine d'heures pour accomplir la quête principale, près du triple si vous effectuez toutes les missions annexes. PS4 oblige, il est bien sur possible de jouer sur PS Vita via la fonctionnalité Remote Play, en revanche, la compatibilité PS4 Pro n'apporte rien du tout.