Un jeu complet ?

Le slogan de PES, «The Pitch is Ours» (le terrain est à nous), est étrange à l'heure actuelle, en raison de l'absence des licences officielles des plus grands compétitions. Konami a perdu en effet trois importes licences cette année, à savoir la Ligue des Champions, la Supercoupe de l'UEA et la Ligue Europa. En combinant ces problèmes avec des équipes qui ne sont pas entièrement sous licence, des centaines d’équipes sont manquantes et remplacées par des équipes composées telles que Man Blue, Man Red, South London, etc, PES 2019 peut sembler un peu déconnecté de la réalité. Konami a effectivement acquis des licences pour des ligues (Swiss Super League, Danish Superliga, Portugal's Liga NOS, Belgium Pro League, Scotland's Ladbrokes Premiership, Superliga Argentine, Russian Premier Liga) mais honnêtement, cela ne compense pas la perte des grosses armes, pas même de près. Cependant, il y a aussi beaucoup de bonnes choses dans PES 2019, même s'il n'y a rien de vraiment nouveau par rapport à PES 2018 en ce qui concerne les fonctionnalités ou les modes. Ainsi vous  retrouvez la fonctionnalité MyClub, qui ressemble à celle d'Ultimate Team de FIFA, qui vous permet d'ouvrir des packs contenant des cartes de joueurs dans le but de créer la meilleure équipe possible. Vous pouvez également choisir des formations, embaucher des entraîneurs, donner une pause aux joueurs, remplacer les joueurs moins performants pendant un match et bien plus encore. Le jeu vous donne un contrôle total (sauf pour le caractère aléatoire des packs de cartes) et vous permet de gérer votre équipe de toutes les manières possibles. Vous obtenez des points à dépenser avec pratiquement toutes les actions que vous effectuez dans le jeu et, du point de vue de la gestion, le système est assez détaillé et robuste.

Il y a aussi la Ligue des Masters où vous devenez le manager d'une équipe dans le but de rassembler autant de talents que possible, mais vous l'avez déjà vu à maintes reprises. L'option myPES permettra de communiquer avec vos amis, en liaison avec les réseaux sociaux (un widget apparaît en permanence-, afin de leur proposer des défis ou suivre leurs performances. Dans le Vers une Légende, vous aurez la possibilité d'incarner un joueur du début à la fin de sa carrière. Vous pouvez recevoir des offres de transfert de la part des clubs alors que vous faites des vagues dans le monde du football pour vos performances sur le terrain et que vous êtes remplacé par votre coach en milieu de match si vous ne jouez pas bien. Il y a des niveaux de confiance avec votre entraîneur et le commentaire pendant le match est vraiment remarquable en ce qui concerne vos actions en tant que joueur prometteur. 

Une réalisation qui évolue.

PES 2019 présente des graphismes réalistes et magnifiques et il brille à travers tous les aspects, de l'expression sur le visage d'un joueur à l'herbe qui se déplace lentement, même les petits drapeaux s'agitant au vent, le jeu s'avère impressionnant. Les footballeurs sont modélisés avec soin et se montrent pour le moins conformes à la réalité. Ils paraissent plus vivants que dans FIFA, pourtant déjà très réussi sur ce point là, mais le niveau de détail chute drastiquement lorsque l'on s'intéresse à des joueurs moins connu. Sur PS4, le titre tourne toujours en 1080p précisons-le, tandis que le titre grimpe en 4K sur PS4 Pro. L'ambiance dans le stade fait également preuve d'un grand soin, avec une gestion des éclairages crédible alors que la météo dynamique s'avère efficace (les effets spéciaux sont plutôt bien gérés). En vue éloignée, la différence par rapport à son rival est plus importante, car les stades manquent encore de détails et les couleurs sont parfois un peu saturés. PS4 oblige, il est possible de jouer sur PlayStation Vita via la fonctionnalité Remote Play.

Chaque action sur le terrain semble nette et réactive, il est plus difficile désormais de dépasser les défenseurs et les gardiens de but s'avèrent extrêmement bien conçus, faisant tout le travail que l'on attend d'eux. Apprendre les ficelles est une chose, mais réussir une belle série de passes et les combiner pour aboutir finalement à un but est un long cheminement, surtout qu'une jauge de fatigue impacte la performance et le comportement des sportifs. Les commentaires sont toujours signés par Grégoire Margotton, et ce dernier est encore associé à Darren Tulett, un journaliste britannique qui livrera beaucoup d'anecdotes, mais aussi des plaisanteries pas toujours de bon goût. Quant à la durée de vie, elle demeure toujours aussi longue. La plus grande force de PES 2019 est son gameplay précis et les fans de football n'y trouveront rien à redire, sauf si vous préférez une expérience plus arcade. PES 2019 ressemble beaucoup plus à une simulation réaliste, mais se révèle toujours aussi exaltant.