Il était une fois ...

L'histoire contée dans The Elder Scrolls V : Skyrim se déroule dans le royaume de Skyrim, près de deux siècles après les événements décrits dans le jeu vidéo Oblivion. L'assassinat du Haut-Roi de Bordeciel a plongé le pays dans la guerre civile, et c'est le moment où les dragons ont choisi de se réveiller. Face à une telle menace, une seule personne peut rétablir l'équilibre du monde, un certain Dovahkiin, fils de ... dragon. Dans ce monde magique, fortement inspiré par la mythologie viking, il vous faudra créer et jouer avec le personnage de vos rêves, du plus noble guerrier au plus sinistre assassin en passant par le plus sombre sorcier. Tout dépendra de vos actions. Le royaume est grand ouvert, au contraire de la population de ce territoire nordique, qui semble replié sur lui-même. Vous pouvez explorer cet univers à votre rythme et relever de brefs défis comme combattre des bandits, préparer des potions, créer des artéfacts magiques ou même convaincre des amis de vous aider. Skyrim comprend des milliers de personnages non jouables qui prennent vie de façon impressionnante grâce à des animations faciales et des dialogues en synchronisation labiale stupéfiants. Ils se lancent même dans des conversations improvisées non seulement avec vous, mais aussi entre eux. Par ailleurs, le personnage pourra tomber malade, ce qui changera quelque peu l'expérience du jeu, voire beaucoup si vous êtes atteint de vampirisme.

Le système de jeu se montre d'une grande richesse, tout en demeurant très accessible. Les mécanismes ont d'ailleurs été rendus plus accessible au grand public, et il est désormais permis d'ajuster la caméra derrière le personnage, ce qui offre la possibilité d'apprécier les nouvelles techniques de combat. A noter qu'il est désormais possible d'assigner des tâches indépendantes aux deux mains du héros. Par exemple utiliser un bouclier pour repousser un ennemi avec le bras gauche, donner un coup d'épée avec le bras droit ou effectuer un sortilège. RPG oblige, il faudra veiller à faire évoluer les compétences de son avatar. Pour cela, un large panel de missions vous attendent et vous retrouverez vite vos marques si vous avez jouez aux précédents opus. Le système de combat et de magie a cependant effectué quelques changements, et les statistiques corporelles ont disparu au profit d'un nouvel arbre de compétences beaucoup plus simple à utiliser. On pourra par contre regretter que le menu d'objets favoris mette le jeu en pause chaque fois que l'on en ait besoin.

Une réalisation à la hauteur ?

Skyrim se veut impressionnant sur le plan artistique. Le jeu profite en effet d'une richesse encore rarement rencontrée sur Nintendo Switch, avec une multitude de détails dans les environnements et des paysages (villes, donjons, forêts) faisant preuve d'une réelle crédibilité. Cette édition Speciale propose des graphismes retravaillés, que ce soit au niveau des textures nettement plus abouties que sur PS3 et Xbox 360, des effets de lumières ou encore la modélisation des visages des personnages. Le jeu profite de toutes les avancées de Skyrim Special Edition (PS4, XboX One), excepté un anti-aliasing un peu trop léger, et même si le rendu est forcément en dessous des consoles de salon (notamment sur l'écran de la TV), la qualité du portage orchestré par Bethesda et Iron Galaxy est indéniable. Le jeu tourne en 900p sur le dock et en 720p en mode portable, tandis que l'animation ne bronche pas et demeure constante à 30fps. Les temps de chargements s'avèrent parfois longuets, mais il y a du mieux là encore, merci à la mémoire flash. Point de vue interface, le jeu s'en sort très bien avec pas mal d'options mais aussi avec une lisibilité certaine du menu. L'intelligence des personnages est assez crédible, et les doublages français de bonne qualité. Les musiques sont vraiment mélodieuses, et demeurent assez variées, s'adaptant avec succès à l'univers rencontré. A noter d'ailleurs la présence de combats à cheval, des caméras de combat, ainsi qu'un mode de difficulté légendaire dans cette nouvelle version. Switch oblige, les commandes par mouvements sont de retour pour vous battre avec des armes de mêlée, viser à l'arc ou même crocheter des serrures avec les Joy-Con. Il est aussi possible de jouer avec le Switch Controller Pro bien sur. On notera également une compatibilité avec les amiibo The Legend of Zelda (dont ceux de Super Smash Bros) permettant d'obtenir des tenues et des équipements inspirés des aventures de Link, notamment l'épée de légender, le bouclier d'Hylia ou encore la tunique de Prodige.

Côté durée de vie enfin, l'aventure s'avère être juste colossale. Libre à vous de foncer et vous concentrer sur l'intrigue principale (une bonne vingtaine d'heures) ou d'explorer les nombreuses quêtes secondaires. En effet, le jeu génère aléatoirement des centaines de quêtes annexes, de quoi y rester des semaines entières. Cette édition embarque également l'intégralité des contenus additionnels disponibles pour Skyrim. Dawnguard est la première extension officielle : Le seigneur vampire Harkon est revenu au pouvoir. À l'aide des Parchemins des Anciens, il cherche à réaliser l'impensable : éteindre le soleil. Hearthfire vous permettra d'acheter des terres et de construire votre demeure comme bon vous semblera, d'une petite chaumière à un domaine contenant armurerie, laboratoire d'alchimie, écurie, jardin et bien plus. Enfin, Dragonborn vous invitera à partir pour l'île de Solstheim, au large de Morrowind. Votre destinée est liée à celle de Solstheim et elle ne tient qu'à un fil car vous devrez affronter le plus redoutable des adversaires : le premier Enfant de dragon. Des suppléments qui promettent de prolonger la partie pour des dizaines d'heures, en revanche, la version Switch ne supporte pas les mods actuellement.