Maneater Plate-forme : PlayStation 5 - PC - PlayStation 4 - Xbox One - Nintendo Switch - Xbox Series X Date de sortie : 19 Novembre 2020 Editeur : Développeur : Genre : Action/Aventure Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0076.5/10 Maneater est un jeu solo action-RPG où les joueurs incarnent un bébé requin qui va devoir apprendre à survivre seul. Les Dents de la Mer.Bon sang, Maneater a une histoire sincère. Nous suivons une équipe de documentaristes qui réalise un reportage sur les requins. Nous tombons sur un célèbre chasseur de requins nommé Scaly Pete. Il tue la mère requin et mutile le bébé à vie. Mais le petit requin ne va pas lâcher les armes et grâce à son instinct de survie, il se libère violemment. L'objectif est simple : se venger de l'homme responsable de la mort de nombreux poissons cartilagineux "innocents". Ce n'est pas une histoire profonde et elle peut même être un peu absurde, mais la façon dont l'histoire est jouée, avec le commentaire mélodramatique des réalisateurs du documentaire, fait que les moments sont drôles et divertissants. Un commentaire cynique sur la race humaine, voilà ce qu'est Maneater. De façon surprenante, une histoire quelque peu solide de Scaly Pete est également jetée dans le mélange. Une histoire sur la parentalité, mais en même temps une histoire sur la perte et les valeurs familiales. C'est comme le reste du jeu, assez stupide. Ce qui est le plus mémorable chez Scaly Pete, c'est le fait qu'il a un accent excessif et qu'il va extrêmement loin pour attraper le requin. L'histoire était amusante pour ce qu'elle était. C'était surtout un divertissement idiot, mais toujours divertissant. Malgré le fait que le jeu ne se prenne pas du tout au sérieux, il parvient à bien mettre en œuvre certains détails sympathiques. Par exemple, un alligator fait un fameux "death roll" lorsqu'il vous attrape ou on voit que l'armure en os du requin est basée sur l'apparence d'un poisson préhistorique appelé dunkleosteus. Tripwire donne des informations sur les petits animaux, mais ils sont conscients que le jeu ne se présente pas de manière très intelligente. Petit bémol également du côté de la localisation puisque la France ne dispose que d'une VOST (textes français, voix en anglais) alors que le jeu a été intégralement doublé en allemand, en espagnol, en brésilien et même en russe. Exceptée l'intrigue, Maneater ne concerne qu'une chose, bien sûr. Faire tourner votre propre requin-taureau et semer la mort et la destruction partout. En théorie, cela semble amusant et ça l'est, mais non sans de nombreux petits défauts mineurs. Le début du jeu, quand vous êtes encore faible et minuscule, est un terrible apprentissage. Le caractère répétitif des missions n'aide pas. Vous ne faites que collecter l'objet A et tuer l'objet B. Les missions elles-mêmes sont peu inspirantes et lorsque votre requin lui-même n'est pas assez intéressant, il commence à se sentir comme un poids mort. Heureusement, la nage ressemble à celle d'un requin. Vous traversez l'eau comme une balle et le travail d'animation qui l'accompagne est très solide. Les mondes sont souvent assemblés de manière créative avec un certain thème pour le garder visuellement intéressant. Malheureusement, malgré l'utilisation de l'Unreal Engine 4, le jeu lui-même n'est pas le plus beau qui soit et cela se voit douloureusement à de nombreux moments. Sur PS5, le jeu profite d'une résolution 4K native, de nouveaux effets de lumière ou encore des temps de chargements sérieusement réduits (le Ray Tracing sera apporté via une mise à jour). Cela étant, les soucis sont les mêmes qu'auparavant : Les modèles humains, les textures et les terres stériles sont loin d'impressionner sur nextgen. Le combat, alors, est-il divertissant ? Divertissant peut-être, mais certainement pas pour trop longtemps. De nombreux défauts.Parce que même le combat est très répétitif. Vous mordez tout ce qui vous passe par la bouche, vous esquivez les attaques ennemies en appuyant sur un bouton et, à l'occasion, vous giflez un ennemi avec votre queue. C'est à peu près tout. Les ennemis eux-mêmes ne sont pas très intéressants malgré la diversité de la vie océanique. C'est principalement parce que l'I.A. est plus bête qu'un sac de clous. Les ennemis ne s'adaptent pas à la façon dont vous les attaquez, ils ne changent pas leurs propres schémas et ne vous surprennent littéralement jamais. Juste quelques humains sur un canoë qui essaie de vous cribler de balles avec des fusils d'assaut. Il n'y a pas assez de diversité dans la façon d'aborder les ennemis. Peu importe que vous soyez confronté à d'autres espèces marines ou à des victimes humaines. On mord, on esquive et on mord. Voilà ce que c'est. Même si vous êtes en fait trop faible pour affronter certains boss, il existe une stratégie simple. Vous mangez, et par conséquent, vous vous soignez incroyablement vite. Cela nous permet d'économiser les séquences de montée en niveau et vous vous frayez un chemin à travers les combats. Cependant, ce qui est souvent devenu un problème, c'est la caméra qui n'en fait souvent qu'à sa tête. Surtout quand les combats durent plus longtemps et avec de multiples ennemis, elle garantit de vous ennuyer à long terme. VERDICT-Il y a vraiment de quoi s'amuser dans Maneater. L'humour absurde et le style documentaire vont bien avec la présentation sanglante et le développement intéressant que fait votre requin. Malheureusement, le jeu a trop de défauts pour ne pas en parler. Par exemple, les mondes peuvent être visuellement intéressants, mais graphiquement le jeu reste très décevant même sur nextgen. Les combats et les missions sont amusants pendant un certain temps, mais au final, on ne peut pas faire grand-chose d'intéressant avec. Les batailles elles-mêmes deviennent rapidement ennuyeuses, surtout parce que l'I.A. laisse vraiment à désirer. Maneater offre aux joueurs un monde semi ouvert, mais c'est à eux de décider si ce monde est suffisamment divertissant. |