Les Liens du Sang (Chi No Wadachi) est un manga toujours en cours de parution au Japon et qui a connu douze tomes à ce jour aux éditions Shogakukan. Jusqu'à présent, l'histoire dans le manga tourne autour d'une mère (Seiko) et de de son fils (Seiichi). L'intrigue commence par une scène de la vie quotidienne, la mère emmène son enfant en promenade, Seichi rencontre un petit chat blanc et le caresse. Mais le chat est mort ! Vient ensuite la question "Pourquoi les chatons meurent-ils ? " Avec le visage souriant "doux" de la mère. Puis l’histoire se poursuit jusqu'à onze ans plus tard. A désormais 13 ans, Seiiichi mène une vie tranquille avec sa mère et son père. Il joue avec ses amis, convoite une jolie fille de la classe et a un cousin (Shigeru) qui vient jouer avec chaque week-end. C'était comme ça jusqu'à ce que Seiko pousse Shigeru d'une falaise pendant un pique-nique et que Seiichi commence à paniquer, perdant presque sa capacité à parler pour protéger le secret de la mère. Depuis le début, ce manga a ouvert sa promesse qu'il sera très particulier par l'image d'un chat, à première vue plongé dans un sommeil paisible mais qui est en réalité mort. L'image du chat se répète souvent dans l'histoire, et il faut bien dire qu'elle hante beaucoup le manga. Bien que l'on ignore ce qui s'est réellement passé, à travers cette ouverture, l'auteur semblait donner un avertissement implicite au public : Il faut se méfier des apparences. L'apparence de la famille de Seiichi est lisse et harmonieuse. Cependant, même s'il ne s'agit que d'observer les activités très normales de la mère et de son fils (bavarder, se promener visite, manger en famille, ...), ces séquences procurent toutes un sentiment très étrange. Le sourire de la mère dans chaque chapitre est toujours décrit en détail mais il évoque un sourire narquois.

Les souvenirs reviennent dans ce tome onze : La colline d'où Seiichi a été jeté quand il était enfant devient la scène d'un nouveau cauchemar éveillé. Au milieu de suggestions oniriques, de sentiments de culpabilité et de désirs de rédemption, les mains du garçon accomplissent un geste choquant. Victime ou bourreau ? Le voyage visionnaire de Seiichi, fait de délires oniriques et de souvenirs obsessionnels, se poursuit jusqu'aux amères retrouvailles avec la réalité. Il y a maintenant le poids énorme d'une action criminelle commise peut-être inconsciemment à supporter, son esprit plagié et obscurci sera-t-il capable d'y résister ? Tournant inattendu pour une histoire qui devient de plus en plus obscure, tordue et malade, avec un Oshimi qui se surpasse continuellement en habileté au niveau des tableaux, qui communiquent très bien le malaise, les délires, la précarité d'un garçon au bord de la folie. Dès le début de sa publication, le manga a fait parler de lui, et au fur et à mesure que l'intrigue progressait, l'inquiétude initiale s'intensifiait, donnant une touche plus sombre et plus inquiétante à une intrigue qui, ne serait-ce que par ses dessins, simples mais efficaces, fait mouche.