Choujin X est le nouveau manga écrit et dessiné par Sui Ishida, auteur du célèbre Tokyo Ghoul, et qui a connu quatre volumes à ce jour aux éditions Shueisha au Japon. Tokio Kurohara, le protagoniste, est un garçon introverti et peu enclin à la socialisation. Son ami Azuma Higashi, quant à lui, est fort et a un grand sens de la justice. L'auteur nous laisse imaginer Azuma comme un lion courageux qui prend la défense des plus faibles, tandis que Tokio est assimilé à un vautour, toujours prêt à se nourrir des miettes de gloire que son ami lui accorde. Les deux vivent dans la préfecture de Yamato. Une partie de leur quartier a été détruite par les Choujin, des humains aux capacités surnaturelles. Ces êtres peuvent prendre des formes monstrueuses ou conserver leur apparence humaine, mais tous manifestent des pouvoirs uniques et différents. Alors qu'Azuma et Tokio rentrent chez eux après une journée d'école, ils sont attaqués par un humain qui vient de se transformer en Choujin grâce à une concoction qu'il s'est injectée. La transformation rend le sujet si impuissant qu'il laisse des seringues par terre. Les deux garçons sont acculés et décident de sauver leur vie en s'injectant le liquide et en se transformant eux aussi en Choujin. Tokio mute soudainement ; ses mains deviennent des griffes et son visage est recouvert d'un masque ressemblant à une tête d'oiseau. D'un seul coup, notre protagoniste assomme son adversaire et sauve son ami qui, selon toute apparence, n'a pas changé. L'histoire change complètement de décor pour présenter Ely Otsuta, le co-protagoniste de cette histoire. Elle, une jeune agricultrice, prend l'avion pour participer à un concours qui récompense les meilleurs légumes. L'avion est attaqué par un Choujin ayant le pouvoir de déclencher des incendies et Ely est miraculeusement sauvé.

Tokio, un étudiant qui vient de devenir surhumain, et Ely Otta, petite-fille d'un collectionneur de tomeïto, sont entraînés dans un combat contre le Serpent Blanc, un surhumain impressionnant. Ce combat semble avoir un vainqueur clair et ce n'est aucun de nos protagonistes... Les nerfs prennent le dessus pour Tokio et Eli, épuisée et voulant s'enfuir, ne peut que dire "Qu'est-ce que je peux faire ?". Tokio Kurohara expérimente lentement, lors de son combat contre Nari, sa première zoomorphose avec plus ou moins de réussite. Malheureusement pour lui, ce changement de « statut » fait de lui un cas qui doit être réglementé avant d’être considéré comme un hors la loi. •Il se fait heureusement aider par des agents de Yamatomori, un institut dont le but est de former des "Choujin zen". Tokio et Ely vont alors suivre une formation afin d’avoir droit au recours de leur pouvoir. Mais lors de cette période de formation, ils croisent Shiozaki, ancien lanceur au baseball qui a dû arrêter sa carrière car il était un Choujin, utiliser ses pouvoirs pour de mauvaises raisons. Alors qu’ils les embobinent pour ne pas se faire dénoncer, il se fait rouler par ses acolytes de crimes, eux aussi devenus Choujin entre temps. Cela lui fait perdre totalement le contrôle, à un pont ou même les agents de rangs A de Yamatomori ne peuvent le calmer… Seul Tokio y arrivera en relançant la balle plongeante de Shiozaki. La formation terminée, Ely veut rendre le roller-boy emprunté avant de rentrer. Mais en se dirigeant chez lui, elle apprend que le propriétaire du roller-boy est mort, tué par un Choujin de feu. L'histoire va vite dans le premier tome de Chouijin X, et ce deuxième volume opère un virage à 180° avec un rythme plus posé et une mise en place calme avec moins de découpage farfelu mais une dose de folie dans certaines planches bien présentes malgré tout. Il y a en prime des clins d'œil et inspirations de Demon Slayer ou même My Hero Academia. Les personnages sont vraiment intéressants, on sent que ces derniers vont en imposer, tout comme les méchants qui sont eux aussi bien caractérisés. L'auteur prend le temps et sent que le public est réceptif à son récit et décide de s'y investir plus. Où ce dernier va-t-il nous emmener ? A la lecture de ce tome deux difficile de savoir, le troisième nous donnera sans doute quelques réponses. Du côté des dessins, rien à redire, ils sont totalement parfait pour ce style de manga. Le style graphique du mangaka est toujours aussi sublime et sombre.