L'intrigant Dark débarque sur X360 et PC.
Il était une fois.
Alors qu'il se réveille dans une discothèque sans aucun souvenir de son passé, Eric Bane découvre qu'il a été mordu par un vampire et transformé en une créature de la nuit. Seulement voilà, dans DARK, le processus de "vampirification" est inachevé. Victime de violents maux de tête et d'hallucinations, Eric devra retrouver son créateur, c'est à dire celui qui a engendré sa mutation, et boire son sang. Dans le cas contraire, il risque de devenir une goule et perdre toute humanité. Heureusement pour lui, une organisation très spéciale semble disposer à l'aider. Chaque mission débutera donc dans la boite de nuit gothique (où la même musique tourne en boucle du début à la fin du jeu !), et l'on retrouve apparemment une production qui fait la part belle à l'infiltration. Tel un Sam Fisher, il faudra progresser dans l'ombre, être silencieux et dissimuler le corps de vos victimes. Malgré la présence d'un arbre de compétences, Eric Bane ne porte pas d'armes, et ne peut vaincre ses ennemis qu'en l'exécutant à mains nues ou leur suçant la jugulaire.
Avant chaque niveau, il sera pourtant nécessaire de modifier les compétences du personnage, faute d'une intelligence artificielle compétente. A vous la téléportation, l'élimination à distance, la disparition automatique des corps, ou bien encore la détection des ennemis à travers les murs. Cela étant, certaines salles sont tellement truffées de gardes qu'il est conseillé de déclencher une alerte, de se cacher le temps que tous les hommes débarquent, puis de les contourner et de foncer sans réfléchir jusqu'à la salle suivante qui déclenchera un point de passage (l'I.A. ne vous poursuivra pas jusque là). La prise en main est loin d'être une sinécure, le personnage ne peut même pas se battre au corps-à-corps, sans compter que le niveau de difficulté oscille très fortement d'une salle à l'autre (le comble).
Une réalisation dépassée.
Si l'univers en cel-shading affiche un certain cachet, on ne peut pas dire que DARK brille par son aspect technique. Au contraire, le graphisme n'est pas d'une grande précision, et la direction artistique est parfois très étrange. Les animations apparaissent rigides à souhait pour leur part, et il est bien difficile de rester concentrer face à un tel scénario. Les bogues de progression sont également de la partie, et on appréciera particulièrement le combat final, où l'on ne peut même pas frapper le boss. Notez que deux épilogues sont possibles une fois l'affrontement terminé, soit vous éliminez pour de bon la menace, soit vous sauvez une vampire qui ne laisse par Bane insensible. Quelque soit votre choix, les évènements seront décrits sous forme de cinématiques composées d'images fixes (!). Comptez d'ailleurs environ cinq heures pour boucler l'aventure. Le tout est porté par une musique bien peu inspirée et des doublages anglais qui manquent cruellement d'âme. Qui a dit logique pour un jeu de vampire ?
VERDICT
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Dark est un titre fort décevant. Malgré un aspect cel shading intéressant, le titre se noie sous les problèmes techniques, et devient rapidement davantage frustrant que réellement amusant.