Une saison 2012 détonante.

Si F1 Race Stars : Powered Up Edition  comporte toutes les écuries et pilotes du championnat du monde de Formule 1 (les données sont celles de la saison 2012 néanmoins), c'est bien là le seul élément réaliste du titre de Codemasters. Encore que, les modélisations des protagonistes et de leur monoplace sont présentées sous forme de caricatures, et les développeurs se sont sentis obligés d'ajouter des pilotes féminins totalement fictifs, à savoir Josh Merit, Ruby Power, Jessica Chekker et Kira Hoshihara, entièrement vêtues de roses. Un cliché ? Très certainement. Bref, F1 Race Stars ne comporte aucun circuit réel du championnat, mais quinze circuits remodelés,  et qui semblent davantage inspirés par un Mario Kart qu'un F1 2013. Les pistes sont jonchées de tremplins en tous genres, de croisements loufoques, de raccourcis cela va de soi, ce qui fait qu'on a beaucoup de mal à reconnaître l'endroit où nous nous trouvons. Côté bonus, au menu, objets spéciaux pour parasiter l'adversaire, avec l'intervention d'une voiture de sécurité destinée à ralentir le leader, missiles téléguidées vers les adversaires, sans compter le traditionnel panel de ralentisseurs, foudre, boost, invincibilité, etc. Le problème vient du fait que l'intelligence artificielle est particulièrement mesquine,  et que le leader de la course est véritablement harcelé de toutes parts. Ainsi, il n'est pas rare de se faire dépasser lors du dernier virage, et pas par un seul concurrent qui plus est !

Cependant, il est possible de feinter l'IA en incarnant un pilote d'une grande écurie (Red Bull, McLaren, Ferrari), car ses dernières intègrent des bonus particuliers en vitesse, accélération et adhérence. Le slogan Red Bull donne des ailes est d'ailleurs particulièrement vérifiée dans F1 Race Stars, avec une propension de la monoplace à prendre l'aspiration comme jamais. Cela sera en tout cas utile pour éviter le peloton, sorte de masse informe qui ne dévie jamais de sa trajectoire. Si par malheur, vous vous retrouvez à un endroit où l'IA doit passer, la collision est inévitable. Le hic, c'est que le titre gère les dégâts, et qu'il faudra passer par les stands pour faire des réparations.

Une réalisation convaincante ?

Sur le plan technique, F1 Race Stars : Powered Up Edition affiche un graphisme plutôt coloré et des environnements plutôt variés, mais le rendu global manque singulièrement de précision. On pourra également regretter qu'il n'y ait que quinze circuits disponibles, certes quatre de plus que sur les autres supports, et près de neuf armes additionnels.  Le grand bémol du jeu de Codemasters reste pourtant son manque de rythme. Que ce soit en 1000, 2000, ou 3000 cm3, la sensation de vitesse n'est pas au rendez-vous. Point d'autant plus regrettable que nous sommes dans un jeu de course. Ajoutons à cela une IA particulièrement agressive, des bonus parfois très frustrants, et une jouabilité un peu poussive, et le résultat commence à sérieusement impacté l'intérêt du jeu. Wii U oblige, il est possible de jouer en utilisant le gyroscope du GamePad (à la manière d'un Mario Kart par exemple), d'afficher la carte du circuit sur l'écran tactile, de jouer sans téléviseur ou encore d'utiliser son Mii comme pilote.

Au niveau des modes de jeu, F1 Race Stars : Powered Up Edition intègre un mode Carrière comprenant une trentaine de mini-championnats comportant différentes épreuves (slalom, course classique, course par élimination, etc). En multijoueurs, il est possible de s'affronter jusqu'à quatre en écran splitté, mais le mode en ligne de la précédente édition a totalement disparu ! Enfin, la bande son demeure assez enfantine, avec des musiques peu inspirées et des bruitages pas du tout réalistes. Même à 24,99€ sur l'eShop, difficile de s'en contenter.