La poursuite du bonheur Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 03 Octobre 2024 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario et dessin : Cyril Bonin "La poursuite du bonheur (The Pursuit of Happyness) raconte l'histoire des frères et sœurs Sara et Eric Smythe, ainsi que celle de Jack Malone et Dorothy, sa femme, dans le Manhattan des années 1950, avec la croisade anticommuniste du sénateur McCarthy comme contexte historique et politique. Il s'agit d'un récit écrit avec la prose exquise et soignée de Douglas Kennedy, plein de dialogues intelligents et drôles, qui dépeint néanmoins l'horreur, l'obscurité l'atmosphère de ces temps voyous, la persécution brutale subie par les écrivains, artistes, hommes politiques et intellectuels américains de la gauche libérale au milieu du siècle dernier. Et oui, il y a de la romance, même si la relation entre Sara et Jack Malone est complexe, tortueuse, malade, destructrice, intense et tragique, comme beaucoup, sans aucun doute, car des accords comme celui de Sara et Jack ont toujours existé, mais malgré cela, vous remettez continuellement en question les paramètres qui définissent le bonheur recherché par ce couple unique d’amoureux. Il était une fois une fête à Greenwich Village, la veille de Thanksgiving 1945, juste après la Seconde Guerre mondiale, lorsque Sara Smythe rencontre Jack Malone, un journaliste de l'armée américaine qui passe quelques jours de congé dans son pays avant de retourner en Europe, aujourd'hui en tant que journaliste volontaire pour collaborer aux activités d’après-guerre. Coup de cœur instantané, deux jours et nuits de passion, et les au revoir arrivent, avec la promesse de s'écrire quotidiennement et de revenir dans neuf mois. Le soldat Malone disparaît, laissant Sara le cœur brisé, qui pleure et pleure, envoyant des lettres par dizaines, harcelant obsessionnellement son facteur en attendant des réponses, se construisant une carrière prometteuse de rédactrice et chroniqueuse pour le journal Saturday Night/Sunday Morning. Les mois passent, quelques années. Sara travaille, sort, a des relations, se marie mal, divorce ; Sa renommée de chroniqueuse grandit, jusqu'à ce qu'un dimanche matin, en se promenant dans Central Park, elle croise, eh bien, vous savez qui, et nous ne ne vous en dirons pas plus sur cette relation, car il y a plus, comme la relation filiale attachante entre Sara et son frère Eric. Eric est un personnage formidable : scénariste à succès dans l'industrie télévisuelle naissante ; Jeune homme, comme beaucoup, il sympathisait avec la gauche libérale et, comme tout le monde, avec la maturité, il oublia ses flirts avec le communisme, succombant aux plaisirs offerts par le capitalisme sauvage. Eric Smythe est accusé d'être un lâche et subit les persécutions, les menaces, les méthodes misérables du maccarthysme qui ont détruit tant de vies. Eric, à la surprise de certains, a montré son vrai caractère avec les alternatives qu'il a choisies sous la pression des sbires de McCarthy. Et Katie et son frère Charlie apparaissent également, victimes et bénéficiaires des circonstances et de la gentillesse humaine. « La poursuite du bonheur » est un roman graphique que l'on vous recommande de lire. Ses vertus sont si nombreuses que nous n'avons qu'à réitérer notre suggestion : une lecture agréable et essentielle. En lisant l'album de Bonin, on a le sentiment qu'il puise dans une vérité plus profonde, en émettant un son socialement critique, mais il est difficile de mettre le doigt dessus avec précision. Peut-être que ses histoires ne sont pas du tout des métaphores, mais simplement d'étranges systèmes. En tout cas, Bonin a encore livré une excellente histoire dans cette adaptation, qui colle bien à son style de dessin un peu excentrique. Un peu étrange, mais savoureux ! VERDICT-Une lecture captivante, émouvante, agréable, aussi attractive qu'addictive. Bonin dépeint magnifiquement cette histoire captivante dans son style typique. Le jeu d’ombres mérite certainement une attention particulière ! |