Réalisé par Alejandro González Iñárritu.
Durant une expédition dans une Amérique profondément sauvage, le légendaire trappeur Hugh Glass est brutalement attaqué par un ours et laissé pour mort par les membres de sa propre équipe. Dans sa quête de survie, Glass endure une souffrance inimaginable ainsi que la trahison de son homme de confiance John Fitzgerald. Guidé par la volonté et l'amour de sa famille, Glass doit affronter un hiver brutal dans une inexorable lutte pour survivre et trouver la rédemption.
Le tout nouveau Inarritu avec Leo Di Caprio, qui joue ici Hugh Glass, un trappeur servant de guide dans une expédition de chasse dans le Dakota du Nord, vers les années 1820. Celui-ci est attaqué par un ours grizzly et, grièvement blessé, est laissé pour mort par ses comparses, ceux-ci assassinant du même coup son fils qui est devenu un témoin gênant. Glass parvient à survivre dans la nature sauvage et à rejoindre un avant-poste marchand après une longue traversée semée d'embûches. Il préparera ensuite sa vengeance. Oui, c'est une histoire vraie, qui a d'ailleurs déjà été relatée dans un autre film datant du début des années 1970. Il y en a certains qui appellent ça un western naturaliste, même si on a affaire ici à des trappeurs et non à des cowboys. Cela dit, cette histoire est superbement racontée par Inarritu, le tout filmé en extérieurs et la photographie de Emmanuel Lubezki regorge de superbes images, sans parler de ce plan-séquence tout simplement dément ouvrant le film (l'expédition est attaquée par une horde d'indiens) qui nous met tout de suite, comment dire... dans le vif du récit. Di Caprio trouve ici un de ses meilleurs rôles, possiblement le meilleur (désolé, Scorsese) et Tom Hardy est savoureux à souhait dans le rôle du traître. Contrairement au côté bouffon vu chez Tarantino, la violence ici est très crue, presque insoutenable par moments, la séquence de l'attaque du Grizzly est particulièrement éprouvante. Cœurs sensibles s'abstenir...
VERDICT
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Le film n'est pas réservé qu'aux fans de Buddy Longway et de Jermiah Johnson mais à tous les amateurs de vrai cinéma. Le dépaysement est total et les vastes étendues de neige, la nature sauvage nous entraînent plus loin que les espaces intergalactiques à la Star Wars car on ressent vraiment ici le froid et la rudesse des lieux et des sentiments. Di Caprio mériterait un Oscar. Grandiose.