New York, 1975. Vita Oswood gagne sa vie grâce à ses charmes au sein d'une maison close baptisée "The Roses". Elle rêve de rencontrer un homme riche pour l'épouser et utiliser sa fortune pour passer du bon temps. C'est alors qu'une lettre lui parvient annonçant qu'elle vient d'hériter du manoir d'un de ses anciens clients en Virginie. Sans vraiment hésiter, elle part aussitôt pour Washington afin de régler les dernières formalités administratives, sans s'imaginer un instant qu'elle va tomber dans un horrible piège. Un sombre savant fou obsédé a développé une substance qui ranime les morts ... mais sous forme de zombies. Le produit n'est pas encore au point, et Vita pourrait constituer un cobaye de choix étant donné son excellente constitution.

Vita Oswood est une bande dessinée étonnante, car elle a déjà été publiée en 2015 aux éditions Graph Zeppelin en version tout public. La trame demeure identique, mais les dessins s'avèrent beaucoup plus torrides à présent. L'occasion de constater que le dessin de Fabrizio Casini, tout en rondeur, s'avère élégant et d'une grande finesse. Le graphisme n'est à aucun moment vulgaire, il dégage même souvent un côté humoristique évident. Les décors sont quant à eux moins chargés en détails, l'auteur préférant se focaliser sur l'action et les héroïnes. Le récit d'Olivier Paillé évolue dans un univers steampunk assez terne, où le charme de Vita contraste avec les sombres événements qui s'y déroulent. Les scènes d'action sont très peu crédibles (là n'est pas l'essentiel), et par rapport à la version originale, on retrouve quelques passages qui sont devenus beaucoup plus hot. Un drôle de mélange qui aurait pu ouvrir une série, mais apparemment, seul un tome est prévu, malgré un épilogue assez ouvert.