Le jeune Wolfgang Amadeus Mozart ne pense qu'à la musique et ne doute à aucun instant de son talent. Dès l'enfance, celui que l'on surnomme encore Wolferl, écrit des partitions absolument n'importe où et à partir de n'importe quoi. Que cela soit en étudiant le comportement des passants, en tirant les cheveux de sa sœur Nannerl, en observant son chien Pimberl ou encore les oiseaux, Wolferl cherche l'inspiration partout où elle se dissimule et surtout la note parfaite. En attendant son heure de gloire, il expérimente de nombreux morceaux essentiellement au violon (et un peu au piano), de l'Autriche à l'Angleterre, en passant par l'Italie et la France. Mais le virtuose reste avant tout un enfant, impatient, spontané, et surtout un petit frère qui aime faire tourner en bourrique sa grande sœur (et lui prendre ses poupées pour se faire un public). La passion du jeune Mozart apparaît parfois un peu trop envahissante aux yeux de ses proches.

Le Petit Mozart n'est pas une biographie officielle, mais un recueil de gags présentant la jeunesse fantasmée du personnage. On retrouve un petit garçon hyperactif sur des strips de quatre cases ou en une ou deux pages. L'originalité est au rendez-vous avec des pages toujours pleine d'entrain, subtil mélange entre la candeur d'un Petit Nicolas et la philosophie d'un Pico Bogue avec son lot de questions embarrassantes. L'auteur William Augel développe bon gré mal gré l'univers de Wolferl, et permet ainsi de retrouver le lien avec la grande histoire car de nombreuses anecdotes sont bels et bien réelles. Le dessin diverge également des classiques du genre, mais présente un trait précis et une jolie mise en couleurs.