Mushroom est une série en quatre tomes, initialement parue au Japon aux éditions Gentosha. L'intrigue débute à la fin des années 1990, sur une île perdue du Pacifique sud. Un groupe de biologistes, engagé par une célèbre firme pharmaceutique, a pour tâche de rechercher de nouvelles ressources génétiques en territoire tribal. L'expédition tourne court à partir du moment où l'équipe découvre les traces d'un massacre. Pas spécialement taillés pour le combat, les scientifiques devront fuir au plus vite les lieux (à moins qu'il ne soit trop tard ?). De nos jours, Rin Tachibana, jeune lycéen vivant à Tokyo, a décidé de donner un coup de main à une amie journaliste souhaitant pénétrer dans un appartement où un père de famille a massacré tous les siens avant de se donner la mort. Quelle n'est pas sa surprise lorsque Rin tombe nez à nez avec l'auteur du crime toujours bien vivant. Mais par quel miracle ? Pour ne rien arranger, une légende urbaine commence à se répandre dans la ville, un homme en noir apparaît sur les lieux de meurtre ou d'accident. Ce dernier avertit Rin du danger qui le menace, et le combat entre l'homme en noir et le revenant confirmera que ces deux personnes ne sont plus vraiment humaines. Durant l'affrontement, Rin se fait légèrement griffer et cette blessure va profondément affecter son quotidien. Après une longue nuit, le jeune homme allume la télévision et découvre qu'il est recherché par la police pour avoir commis un meurtre ...

Après 6000 et Les Oubliés, Komikku amène donc en France une nouvelle série signée Nokuto Koike. Le prologue nous permet de découvrir l'origine de l'horreur, l'ambiance est assez pesante, et au fil des pages, des situations inexplicables vont se produire au sein de la capitale nippone. Sans compter que le héros lui même sera confronté à des visions d'horreur, dans la plus pure tradition des films japonais (The Grudge, Appartement 1303, etc). Mais comment dissocier le cauchemar de la réalité ? C'est là toute la question auquel est confronté Rin. Les éléments s'installent plutôt efficacement les uns après les autres, et la fin de tome permet déjà d'avoir une idée du caractère de la pandémie. Le dessin est toujours aussi agréable, avec des personnages très expressifs (on sent la peur dans leur visage), des décors clair-obscurs convaincant et un découpage efficace. A noter que la première édition du manga propose une jaquette inédite dotée d'un effet miroir.