Persona 4 est une série en treize tomes publiée au Japon aux éditions ASCII Media Works. Pour ceux d'entre vous qui n'ont pas connu Persona 4, l'histoire se concentre sur Soji Seto, un étudiant qui déménage dans la ville rurale d'Inaba en raison de la nature du travail de ses parents. Après son arrivée en ville, une série de meurtres effroyables impliquant des personnes attachées à des antennes se produit. Peu après, Soji et ses nouveaux amis découvrent que ces meurtres sont liés au Midnight Channel, une légende urbaine qui révèle le visage des victimes peu avant leur mort. Grâce à ces connaissances, l'équipe voyage dans les TV, dans un autre monde, et découvre que les victimes sont attaquées par les démons intérieurs de leur propre psyché transformés en monstres brutaux appelés Ombres. C'est à Soji et à la bande de surmonter leurs propres luttes intérieures et d'utiliser leur Persona pour sauver les futures victimes et résoudre le mystère du meurtre qui sévit à Inaba.

Pour ceux d'entre vous qui ont joué à Persona 4 dans l'une de ses incarnations, le manga suit presque exactement le jeu. Même les illustrations de Shuji Sogabe correspondent étrangement aux dessins des personnages dessinés à l'origine par l'artiste de la série Persona, Shigenori Soejima. Les deux premiers volumes couvrent peut-être les 15 à 20 premières heures du jeu, en s'attardant sur les deux premiers donjons rencontrés. Les fans du jeu original et ceux qui ont connu les autres incarnations de la même histoire seront peut-être un peu rebutés par cette nouvelle version, mais il y a quelques ajouts et changements ici et là qui pourraient vous satisfaire. Par exemple, il y a le personnage principal, Soji Seto. Dans le jeu, il est le reflet du joueur et n'a pas vraiment de nom par défaut à choisir. L'auteur du manga, Shuji Sogabe, a pris cela en considération, allant même jusqu'à demander à Atlus une liste de noms acceptables à donner au protagoniste dans le manga. Par moments, vous pouvez certainement ressentir ses origines de protagoniste silencieux, pour le meilleur et pour le pire. De temps en temps, on peut entendre certaines des pensées intérieures de Soji, et même compatir à sa frustration vis-à-vis de ses parents absents. Cependant, pendant la majeure partie des deux premiers volumes, Soji adopte une position calme et décisive en tant que personne qui protège ses nouveaux amis. Pendant la majorité des pemiers volumes, la narration s'en tient principalement à ceux qui sont au centre du chapitre, c'est-à-dire principalement Yosuke, Chie et Yukiko. Dans le jeu, cela fonctionne, mais Soji est un peu faible en tant que protagoniste de manga. Avec les quelques bribes de compréhension que nous voyons de lui, nous gardons l'espoir que d'autres de ces moments se produiront à l'avenir et rendront Soji plus sympathique en tant que protagoniste. Malgré cela, le fait que la narration se concentre sur chaque personnage était un bon choix. Chaque personnage traverse ses propres problèmes internes et le fait que cela se reflète dans les chapitres de leur point de vue a enrichi cela. De petits moments, tels qu'un flash-back avec Chie et Yukiko lorsqu'elles étaient enfants, ont donné une image plus riche de chaque personnage et de leurs relations mutuelles. Soji étant lui-même un protagoniste presque silencieux dans le manga, le fait d'adopter le point de vue des autres membres du casting a permis d'illustrer davantage son caractère fort et décisif, bien que ses actions soient simplement choisies par le joueur dans le jeu. Dans le jeu, le temps passé à Inaba est pris au jour le jour, avec de longues périodes d'événements mineurs et d'exploration de donjons pour manger le temps jusqu'à la prochaine partie de l'histoire.

Dans le manga, cela ne pouvait évidemment pas fonctionner sans l'étoffer avec des tonnes d'éléments de remplissage. Le rythme du premier volume commençait bien puisque le début du jeu lui-même est rapide et direct. Le rythme change un peu dans le deuxième volume, car les choses s'accélèrent un peu trop vite. Mais il y a aussi des moments où l'on s'attend à un affrontement immédiat, pour finalement passer par un peu de superflu. Il est vrai que Persona 4 est un jeu long, très long, surtout dans la version améliorée de Persona 4 : Golden sur PS Vita et PC, donc le rythme sera un facteur clé dans tout support sur lequel vous essayez de le convertir. Cette fois, Soji, Yosuke et Chie sont sur la piste des victimes de l'enlèvement des Inabi... dont fait partie Yukiko, la meilleure amie de Chie ! Maintenant, avec l'aide de leur étrange nouvel allié Teddie, nos héros s'aventurent à nouveau dans le monde de la télévision pour récupérer Yukiko. L'attrait du manga réside en partie dans les commentaires de l'auteur, Shuji Sogabe. Tout au long du premier et du deuxième volume, il nous éclaire sur chacun des personnages principaux de Persona 4. Du processus d'attribution du nom de Soji aux détails du nez de Yukiko, le commentaire est généralement perspicace et amusant. Bien qu'il n'ait pas eu besoin d'expliquer les modifications qu'il a apportées par rapport au jeu, son commentaire est coloré et permet au lecteur de mieux comprendre les différences entre le manga et le jeu vidéo. Esthétiquement, le manga est très bien dessiné. Comme nous l'avons mentionné précédemment, Shuji Sogabe a fait un excellent travail en reproduisant dans le manga le dessin du character designer original. En outre, les scènes d'action reçoivent le traitement qu'elles méritent, offrant des pages entières ou des demi-pages pour que chaque détail soit mis en valeur. Même certaines illustrations de remplissage s'inspirent du jeu lui-même, notamment la fin du premier chapitre. La traduction elle-même est également bien faite.