Scénario : Paul Kupperberg
Dessin : Tod Smith et Denys Cowan
Résumé : Diplomate de profession, Christopher Smith sait mieux que personne que certains conflits ne peuvent se régler qu'avec la manière forte. Aussi, lorsque la situation l'exige, il endosse le costume du Peacemaker et se charge de donner un coup de pouce à la Liberté lorsque les négociations semblent bloquées. Et ses coups de pouce, il les met toujours en pleine tête... Son petit monde bascule lorsque ce défenseur des valeurs américaines découvre qu'il est en réalité le fils d'un ancien commandant de camp de concentration. (contient Peacemaker #1-4 + Vigilante 36-38).
Peacemaker, le nouveau film de James Gunn sur la Suicide Squad, a le mérite de mettre en lumière ce personnage peu connu du DC Verse. Deux histoires sont compilées dans ce volume, qui vient tout juste de paraître. On commence avec trois épisodes à la suite, tirés de la série Vigilante, publiés entre 1986 et 1987. C'est donc en tant que second rôle que le Peacemaker apparaît lors d'une prise d'otage dans un avion où son intervention musclée va faire des dégâts. C'est à cette occasion qu'il va croiser un autre justicier masqué en la personne du Vigilante, un juge devenu bourreau, une sorte de Punisher, un anti-héros très intéressant qui a aussi disparu depuis. Nous avons d'ailleurs une nette préférence pour cette première histoire qui se lit vraiment bien et qui présente le Peacemaker comme un dingue monolithique et bourrin, cela donne un côté drôle (involontaire ? pas sûr...) au personnage. Il faut dire aussi que le costume choisi n'aide pas beaucoup pour asseoir sa crédibilité. Et si ça ne suffisait pas, Christopher Smith entend les voix de ses victimes dans son casque et cela donne lieu à des monologues assez barrés. Ensuite, on retrouve le héros dans sa propre mini-série en quatre chapitres, publiés à partir de février 1988. Ce second récit est vraiment centré sur lui et nous montre les origines de sa névrose, liée au suicide de son père. Le ton y est beaucoup plus sérieux et tragique, on découvre les failles du personnage et son traumatisme mais c'est un peu moins accrocheur. Petite anecdote, le Peacemaker a servi d'inspiration à Alan Moore lors de la création du personnage du Comédien dans Watchmen. Un mot sur la couverture qui ne représente pas du tout le contenu ? Certaines covers de l'époque auraient très bien pu faire l'affaire ...
VERDICT
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Bref, on passe un agréable moment de lecture avec le plaisir de découvrir un personnage méconnu dans des récits orientés action, assez typiques des blockbusters des années 80. Un bon ouvrage d'été en somme.