La cellule Plate-forme : Bande Dessinée Date de sortie : 26 Août 2021 Editeur : Développeur : Genre : Bande dessinée Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0078/10 Scénario : Soren Seelow et Kevin Jackson 130 morts. 416 blessés. Les attentats de l'État islamique du 13 novembre 2015 ont été les attaques les plus meurtrières en France depuis la Seconde Guerre mondiale. Et pourtant, la France était en état d'alerte depuis les attentats de janvier 2015 de Charlie Hebdo et du supermarché Hypercacher. Comment cela a-t-il été possible ? "La Cellule" est une enquête très détaillée qui retrace, étape par étape, les événements qui ont conduit à la tragédie. Il y a très peu de place pour l'imagination ici - le seul personnage fictif est Charles, l'enquêteur de la DGSI ; tous les autres - terroristes, enquêteurs, politiciens, scientifiques - sont des personnes réelles, dont les actions ont été minutieusement recréées à partir des dossiers des procés, d'interviews et d'enregistrements. De plus, l'approche journalistique utilisée (exposer les faits, ne pas les interpréter) laisse une impression encore plus forte sur le lecteur, qui peut se faire sa propre opinion sur ce qui s'est passé - ou ce qui a été empêché de passer. Ce roman graphique épais (256 pages!) aborde également la situation géopolitique qui a conduit à la création de l'État islamique, ainsi que la psychologie des terroristes, répondant à la question apparemment déroutante : pourquoi ces jeunes hommes, pour la plupart nés et élevés en Europe occidentale, se sont-ils radicalisés ? Est-ce une lecture difficile ? Bien sûr. (J'en ai eu la nausée plus d'une fois.) Mais c'est aussi une lecture nécessaire - l'éducation est la seule voie vers un avenir meilleur pour tous. Les références des auteurs sont irréprochables : il s'agit de Soren Seelow, journaliste du Monde, et de Kevin Jackson, directeur d'études au Centre d'analyse du terrorisme. Le dessin de Nicolas Otero (Morts par la France, Le Réseau Papillon) est clair et froid, intentionnellement ainsi pour mettre une certaine distance entre le lecteur et les événements - il y a suffisamment de traumatisme à suivre simplement la chronologie. VERDICT-Une lecture difficile, mais impérative. Jamais un docu-fiction n'a porté aussi loin la minutie de la reconstitution |