Psychédéliquement votre ...

Signé Tetsuya Mizuguchi (Rez, Lumines, Space Channel 5), Child of Eden est un shoot'em up old school nous entrainant au 23ème siècle. Le joueur est entraîné au cœur d’une lutte pour sauver le Projet Lumi dont la mission est de donner une personnalité humaine à Eden, le noyau central d’un système dont dépend l’humanité. Alors que le projet est sur le point de s’achever, le système est attaqué par un virus inconnu. Votre objectif est donc de sauver Eden de ce virus afin de ramener la paix et l’espoir. Quant à Lumi, on apprendra qu'il s'agit d'une jeune fille ayant réellement vécu au 21ème siècle, plus exactement, le premier humain a être né dans l'espace. Sa personnalité est donc assez candide, et dans ce jeu de tir multi-sensoriel, il faudra avoir des réflexes affuter pour ne pas succomber d'entrée.

Manette en main, on retrouvera un concept assez limpide. Le stick analogique gauche permet de diriger un curseur, tandis qu'il suffira d'appuyer sur un bouton pour verrouiller une ou plusieurs cibles (jusqu'à huit simultanément). L'approche ressemble beaucoup à Rez, et on retrouve également une arme secondaire, la Traceuse, qui permet de venir à bout des cibles violettes, beaucoup plus résistantes. La Traceuse s'avère moins dynamique et plus lente à charger, mais lorsqu'un missile entrera dans votre aire de jeu, cela sera le seul moyen de l'éliminer. Et si le danger devient trop pressant, place à l'Euphoria, sorte de grenade stellaire, permettant de faire le ménage total à l'écran. Bref, des bases de shoot'em up pur jus, agrémenté d'un kaléidoscope de visuels étonnants et de musique pour le moins rythmé.

Le Kinect à son top.

Child of Eden est loin d'être un jeu aisé, et même en normal, il est délicat d'éviter les collisions. Autant dire qu'une compatibilité Kinect pour un pareil jeu semblait quelque peu ubuesque. Une fois le capteur branché, on a beaucoup de mal à utiliser la reconnaissance de mouvements, car la maniabilité n'est pas vraiment naturelle, surtout si vous avez déjà utilisé le Kinect dans des productions davantage grand public. Bref, Q Entertainment a intégré deux types de contrôles au Kinect. Le premier requiert l'usage de vos deux bras, le bras gauche permettant d'utiliser la Traceuse, le bras droit offrant la possibilité de verrouiller les cibles et de tirer en faisant un geste de la main vers l'avant. En levant les deux bras en l'air, vous lancerez pour sa part l'Euphoria. Quant au second maniement, il permet de n'utiliser qu'une bras, et pour changer d'arme, il faudra donc taper dans ses mains. Quoiqu'il en soit, le titre est assez physique et demande une certaine réactivité, 
surtout dans les degrés de difficultés supérieures, car il y a énormément d'agitation à l'écran et de multiples missiles déchainés dans les deux sens.

Une charmante réalisation.

Sur le plan graphique, le jeu est sublime. D'aucuns trouveront peut être le trip visuel un peu trop extrême, mais le visuel dégage un charme certain, et une agréable folie. La prise en main de Child of Eden rappelle également fortement Rez, du moins à la manette. Au Kinect, il faut du temps pour s'immerger dans le jeu, mais une fois cela fait, c'est un vrai régal.

Forcément, la bande son du jeu est excellente, et comme dans beaucoup de jeux du studio Q Entertainment, la musique évolue en fonction de l'action à l'écran. Du très bon travail. Le seul bémol de Child of Eden viendra sans doute de sa durée de vie, car l'aventure peut se terminer en seulement une heure (cinq niveaux étant seulement intégrés). Mais une fois, l'aventure bouclée, une sixième mission apparaîtra, comportant un mode Survie, et qui demande beaucoup de concentration tant la difficulté grimpera rapidement. On notera également le support des scores en ligne.