Réalisé par Benjamin Rocher.
En tant que flic, Serge Buren (Jean Reno) est une légende qui, avec son équipe, n'hésite pas à utiliser des méthodes peu conventionnelles pour lutter contre le crime. Qui se soucie de l'utilisation de battes de baseball et de poings ou de l'ignorance des règles de service si les résultats sont bons ? Mais voilà qu'apparaît à Paris une bande de braqueurs sans scrupules qui attaquent les bijouteries et les banques avec du matériel lourd et des armes de guerre. Buren et son équipe semblent avoir trouvé un adversaire à leur hauteur...
Bien entendu, ce film fait penser à son prédécesseur exact, à savoir "The Sweeney" de Nick Love. Les deux films traitent exactement du même sujet : une section spéciale de la police ("The Squad") part à la chasse aux criminels avec, entre autres, des battes de baseball. Serge (Jean Reno) est ici le chef de cette troupe. Dans les deux films, les cascades homme contre homme sont aussi bonnes l'une que l'autre. Tellement bien qu'au début, on se demande "qui sont les flics et qui sont les gangsters" ? Et les deux films offrent la même haute tension du début à la fin. Seulement, le film de Benjamin Rocher a encore un petit plus qui lui permet de prendre l'avantage. Ici, le facteur humain est mieux élaboré, et ce avec un charme et un esprit bien français. Lorsque l'équipe de Serge fait la fête, cela se passe dans une ambiance joyeuse et humide, accompagnée de répliques vives et d'allusions frivoles qui restent toujours agréables. La relation entre Serge et le jeune Cartier (Alban Lenoir), le futur papa, est une relation père-fils d'un genre plus profond. La relation amoureuse avec Margaux (Caterina Murino), la femme de son patron Becker (Thierry Neuvic), est également à fleur de peau, même si Serge reçoit une raclée de Becker pour cela. Les coups de feu et les courses-poursuites sont tout aussi passionnants, sauf qu'ils sont plus compréhensibles chez Rocher. Ses changements de rythme sont également un élément bienfaisant de l'action. Et lorsque Cartier, un peu plus chétif, élimine l'énorme paquet de force d'un malfrat avec la tête sous le pont élévateur, c'est à s'en décrocher la langue. C'est avec la même décontraction que Ricci (Stefi Celma), enceinte, prend congé de son mari Cartier : "Va chasser les criminels ! Et après une pause "Et que tu leur tapes bien sur la gueule !" Dit-elle en s'allumant une cigarette. Avant cela, il y avait déjà eu de nombreux running gags sur le fait de fumer ou de ne pas fumer. La fin de Margaux est un dommage collatéral.
VERDICT
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Ce suspense est à fleur de peau, amusant et fait tout simplement du bien. Un thriller efficace.