Dans la France du 19ème siècle, les Misérables nous raconte une histoire poignante de rêves brisés, d’amour sans retour, de passion, de sacrifice et de rédemption : l'affirmation intemporelle de la force inépuisable de l’âme humaine. En 1815, Jean Valjean, sort du bagne après dix-neuf ans d'incarcération pour avoir dérobé un modeste pain pour nourrir ses neveux affamés. Une peine qui avait été rallongée suite à ses multiples tentatives d'évasion. Incapable de reprendre sa vie en main, Valjean finit par trouver refuge chez l'évêque Myriel. Les premières pages surprennent puisque l'intrigue se focalise quasiment exclusivement sur Jean Valjean. On suit sa quête dès 1795, lorsqu'il est encore un modeste travailleur qui peigne à gagner un salaire décent, sa perte d'emploi qui a signé sa chute et qui la transformé en brute, puis sa rédemption naissante. Le contexte historique est pleinement expliqué et la critique de la société est également précisée par un homme d'Église qui vit juste avec ce dont il a besoin pour redistribuer aux autres.

Dans le quartier de Latin de Paris, la belle Fantine semble avoir la vie devant elle. Elle est amoureuse d'un homme grâce auquel elle est l'abri du besoin, et elle a une foule d'amis. Bientôt enceinte, la jeune femme va être plaquée par son compagnon, et partir vivre à Montreuil-sur-Mer. Sa rencontre avec la vil famille Thénardier va changer son destin. En parallèle, Jean Valjean est devenu la personne la plus respectée de la ville. Désormais surnommé "Père Madeleine", l'homme a beaucoup changé au fil des années, mais n'a pas oublié les préceptes que la vie lui a inculquée. Le roman de Victor Hugo, contrairement à ce que l'on aurait pu penser, n'est nullement dénaturé et ceux qui aiment l'ouvrage et qui apprécient les bandes dessinées, découvriront quelque chose de "différent". Le trait de Looky est toujours aussi réussi et met en valeur l'évolution physique des personnages durant cette longue période, et exprime très bien les émotions humaines.