Qu'y a-t-il dans un nom ? Le compte à rebours est certainement de mise, car la BD traite de terroristes qui se font exploser dans des endroits où chaque minute compte. Le premier volet de cette trilogie débute lorsque des parents français reçoivent un appel téléphonique leur annonçant que leur fils converti s'est sacrifié au nom d'Allah. Il s'agit d'un grand nom recherché par les terroristes, à savoir Abou Othman. Ceci est confirmé par un certain nombre de témoins, sur lesquels il est décidé de classer son dossier. Quelques temps plus tard, lors d'une descente de police dans un quartier résidentiel, un autre terroriste, Charaoui, est arrêté. Il coopère immédiatement lors de l'interrogatoire et confirme également la mort d'Abou. Cependant, le juge d'instruction Duquesne estime que quelque chose ne tourne pas rond dans la mort d'Abou. Avec le commandant Corbier, il tente de comprendre ce qui se passe, mais tout ne se passe pas comme prévu. Ils décident de libérer Charaoui dans l'espoir d'en savoir plus en le filant, mais il semble soudain avoir disparu..... Pendant ce temps, un attentat est perpétré à Amsterdam, par des terroristes qui semblent avoir des liens avec Abou. L'équipe d'enquêteurs parviendra-t-elle à retrouver Charaoui ? Et Abou Othman, est-il toujours en vie et si oui, que fait-il ? La police pourra-t-elle tout déjouer à temps... ?

Le scénario est écrit par Matz (Tango, XIII Mystery, Le Tueur,...) et Marc Trévidic, ancien juge anti-terroriste. Matz, quant à lui, ne sait que trop bien comment mener un thriller d'action. Mais on sent que quelqu'un connaissant bien les affaires de terrorisme se cache derrière cet homme, car les inspecteurs ne se laissent pas berner par le discours mielleux des terroristes et enquêtent sur tout en détail. Ne vous attendez donc pas à 56 pages d'action pure, mais à une histoire bien construite avec l'action nécessaire et l'atmosphère du FBI. Avec une surprise finale et un rebondissement à la fin de l'album. En ce qui concerne le dessin de Giuseppe Liotti, je pense que vous êtes soit pour, soit contre. L'esquisse et l'encrage sont plutôt grossiers, ce qui donne à l'ensemble un aspect un peu chaotique (ce qui convient en soi à une histoire de terrorisme). Ce n'est jamais dérangeant, mais ne vous attendez pas à des impressions léchées. Liotti réussit à transmettre l'essence de son style, car la peur ou la colère sur les visages est facile à lire.