Bestarius (Toujuushi) est une série en trois tomes initialement parue aux éditions Shogakukan. Nous sommes en l'an 70, et l'Empire romain commence à conquérir le monde. L'Europe entière est à ses pieds, mais dans un petit village d'Albion, le jeune Arthur lutte contre l'envahisseur. Criminels, innocents, orphelins, demi-humains, wyvernes... Tous constituent les rangs d'esclaves guerriers jetés dans l'arène et forcés de s'entretuer pour divertir l'empereur Domitien et les Romains avides de sang. Le terme "Bestiari" se réfère aux personnes qui ont combattu contre les fauves et créatures légendaires, que ce soit dans des affrontements volontaires ou lors d'exécution pures et simples. Or, certains d'entre eux, comme Finn ou Zénon, ont été élevés aux côtés de ceux qui, aux yeux de Rome, ne sont que de simples bêtes, et ils comptent bien retourner leurs armes contre leurs geôliers... et même contre l'Empire tout entier.

L'auteur de la série Rainbow (également chez Kazé) amène donc une nouvelle série en France basé sur des gladiateurs et des monstres mythologiques. Ce premier volume nous parle de Finn, fils de légionnaire, obligé de se battre dans l'arène, et de Durandall, la dernière wyverne dans cette uchronie où Rome a écrasé tout le monde occidentale, et où coexiste les humains et les créatures fantastiques. Le format du livre est différent des autres manga, plus petit. Cela n'empêche pas de profiter des magnifiques dessins de l'auteur avec des combats très détaillés (parfois trop), des personnages très fins et des décors soutenus. Le seul petit bémol de ce premier tome est l'enchaînement de chapitres unitaires, comme si l'auteur craignait que la série ne survive pas très longtemps. Mais il n'empêche que la narration s'avère très soutenue.