Anna-Fanély Simon est une journaliste freelance, plus habituée à naviguer sur les zones de conflit qu'à la couverture des expositions locales. Le National Geographic lui propose pourtant un reportage assez éloigné de sa zone de confort, puisqu'il s'agit de parler d'une eau-de-vie à base de raisin très populaire à travers le monde, j'ai nommé le Cognac. Dans un ouvrage qui rappelle un peu Bodegas (du même scénariste), nous visiterons les caves de la ville charentaise et assisterons à un cours sur la fabrication du cognac (distillation, vieillissement, etc). Mais à l'image du Sang de la Vigne, l'intrigue policière est également très présente. Revenue sur les lieux de son enfance, Anna-Fanely espérait en effet retrouver son amie Alice, mais elle découvre que celle-ci a été tuée dans une affaire qui pourrait être liée à un vol de grands crus de Cognac.

Accompagnée par un ancien producteur de cognac (Fernand) et secondée par un ami qui travaille aux renseignements généraux (Connord), Anna met au point un plan ambitieux - mais risqué - pour débusquer les assassins du couple producteur de cognac. Connord empreinte une nouvelle identité, celle d'un riche collectionneur russe à la recherche d'eau-de-vie pré phylloxérique, c'est à dire conçue avant l'émergence de la maladie de la vigne en 1863. Une bouteille de ce cru peut dépasser les 15.000 Euros. Les dessins de Luc Brahy apportent un grand réalisme à l'intrigue, et les lecteurs pourront découvrir quelques maisons bien connus (Hennessy, Frapin, Bouteville, etc). Si vous n'êtes pas familier avec l'alcool, cela sera le moyen de renforcer ses connaissances, la progression s'avérant très didactique. Ce deuxième tome permet de densifier le récit et de préparer le lien avec son successeur censé conclure l'enquête.