Rappel des faits : Nous sommes en 2254, l'humanité est retournée à l'âge de pierre. Non pas qu'elle l'ait voulu, mais disons qu'une nouvelle race a immergée. Un savant fou préparait la gent animale pour ce grand jour, en ayant procédé à de multiples mutations génétiques. Dans cet univers violent, Jack Mandrill le babouin et Hammerfist le gorille, dirigent la pègre locale. Et inutile de dire que les animaux retombent vite dans les mêmes travers que les humains. Mais comment a t-on pu en arriver là ? Eh bien, un astronaute se préparait depuis de mois pour le premier vol habité vers la planète Mars, seulement voilà, les autorités ont préféré le remplacer par un animal. Furieux, l'intéressé s'est transformé en tueur et a éliminé son supérieur, a électrocuté sa secrétaire, et a décidé de mener à bien coûte que coûte sa mission. Pour cela, il n'hésita pas à s'emparer de force de la navette spatiale en prenant en otage le président chinois. La fusée avait à peine décollée que les bombes nucléaires firent littéralement sauter la Terre de part et d'autres. Forcément, à son retour, l'astronaute va trouver un monde pour le moins transformé !

Dans ce troisième tome, Jack Mandrill et Hammerfist se trouvent dans de beaux draps. Les deux amis se retrouvent poursuivis par des loups et des oiseaux déjantés, et se réfugient dans un vaisseau spatial construit en secret dans la zone radioactive par le commandant Ramos afin de retourner sur une Terre civilisée. Les deux singes et l'humain remontent à travers le temps et se retrouvent plongés au beau milieu des années 1980, juste avant le drame. Cette fois, c'est Jack Mandrill et Hammerfist qui seront choqués par cette période dominée par "le singe nu" et où les animaux ne sont pas dotés de la parole. Une sorte de Planète des Singes à rebours. Les dessins de Polza affichent un trait nerveux, parfaitement à l'unisson avec les dialogues ciselés du récit.