Portsmouth, New Hampshire. Il y a deux ans, Barnabus Bauer roule tranquillement en pleine nuit sur une route déserte. Son fils Karl dort sur la banquette arrière, tandis que le chien Carpette se tient debout à la place du mort. Une lueur traverse alors le ciel et Barnabus pense qu'il s'agit d'un petit avion de tourisme qui vole à faible altitude. Pourtant l'engin ne fait pas de bruit et sa forme évoque plutôt celle d'un planeur. Barnabus se rapproche de la zone du crash où il découvre quatre aliens qui lui répètent inlassablement "n'ayez pas peur, il ne vous sera fait aucun mal". Le quadragénaire les accompagne ainsi jusqu'à leur vaisseau où il va subir une osculation très particulière. Deux ans plus tard, Karl n'a toujours aucune nouvelle de son père lorsque l'agent Leticia Pope lui rend visite et lui apprend que Barnabus est encore en vie et réside dans une base secrète de l'armée car son apparence a beaucoup changé.

Karl va s'intéresser beaucoup à la région de Roswell (Nevada), plus précisément la ville de Groomlake où est situé la fameuse zone 51. Il ne pouvait pas imaginer qu'il découvrirait un tout nouveau monde où les aliens, passionnés par l'anatomie humaine, ont accepté d'échanger leur technologie contre des humains jugés inutiles par la société. La trame de Chris Ryall apparaît pour le moins loufoque et décalé. Tous les clichés du genre sont exploités avec brio (tremble X-Files). Le dessin de Ben Templesmith ne manque pas de charme quant à lui, avec des planches léchés et un humour noir constant. Un ouvrage décapant !