Darling in the Franxx est une série en huit tomes publiée au Japon aux éditions Shueisha. Dans un futur lointain, la Terre est presque entièrement détruite. L'humanité est obligée de se réfugier dans des forteresses mobiles, appelées plantations, pour se protéger des bêtes géantes connues sous le nom de Kyoryu. Les Franxx constituent la seule arme contre les monstres dangereux qui attaquent régulièrement les colonies humaines. Il s'agit de puissants robots de combat, pilotés par un homme et une femme. Autrefois considéré comme un enfant prodige, Hiro, le candidat pilote des Franxx, est sur le point d'être réformé car il ne peut pas établir de lien avec une partenaire et ne peut donc pas piloter un des robots de combat. Mais tout change lorsqu'il rencontre dans la forêt de la plantation protégée une mystérieuse fille à cornes qui se présente sous le nom de Zero-Two. Elle est connue pour la mort de ses partenaires après seulement quelques missions. Pourtant, Hiro semble particulièrement compatible avec elle.

Comme vous vous en souvenez peut-être, Zero Two est aussi belle qu'une mante religieuse, mais aussi mortelle. Elle utilise ses partenaires et les tue ensuite. Comment ? Eh bien, aucun des gars qui l'accompagnaient n'a survécu à leur troisième rencontre avec elle. Si vous avez lu les précédents épisodes de Darling in the Franxx (et il y en a déjà eu trois), vous savez aussi que Hiro et Zero Two sont en train de consommer ce troisième "tete-a-tete". Ainsi, avant de lire quatre, la question la plus intéressante était de savoir ce qui allait arriver au protagoniste du manga. Le garçon va-t-il mourir ? Vous ne trouverez pas la réponse à cette question dans le texte qui suit mais  nous vous dirions seulement que si vous mettez la main sur ce volume, votre curiosité sera - nomen omen - satisfaite. Nous avons un problème avec l'évaluation du quatrième épisode de la série sur les gros robots, les filles sexy et le sauvetage de la planète. Après l'avoir lu, nous ressentons une certaine dissonance. A quoi cela est-il dû ? Eh bien, d'une part, pratiquement tout le volume est un combat entre Franxx et Kyoryu, il est donc impossible de refuser au manga la dynamique des événements et des scènes de combat impressionnantes. D'un autre côté, il manquait un peu de profondeur, un peu plus des personnages eux-mêmes. Il y a donc certainement beaucoup d'action, quelques rebondissements, ce qui devrait satisfaire une grande partie des lecteurs, mais il manque ce "quelque chose" qui leur permettrait de se sentir pleinement satisfaits de la lecture de ce volet. C'est dommage, d'autant plus qu'après tout, l'intrigue principale qui devait se dérouler (et qui s'est déroulée) avait l'étoffe d'un épisode véritablement dramatique. Si, en revanche, vous recherchez principalement des combats de méchas dans "Darling", vous l'apprécierez probablement. Ceux d'entre vous qui choisissent ce titre en raison de son deuxième attribut, c'est-à-dire l'abondance de "fanservice" ecchi, devraient également se sentir satisfaits. Et ici vous en aurez en abondance, car si encore dans la phase initiale de l'épisode Kentaro Yabuki et Code:000 se sont contrôlés et ont concentré leur attention sur l'action, la dernière douzaine de pages est déjà une véritable - excusez l'expression - orgie de ecchi. Imaginez nos jeunes au bord de la mer... vous savez, maillots de bain, poses ambiguës, etc. Si vous attendez de tels cadres, alors ce tome quatre va certainement satisfaire votre faim à cet égard.

Compte tenu de la nature dynamique de l'histoire, la conception graphique de ce volet est excellente. Le scénario demande à l'illustrateur de créer des images d'effet, des images pleines de drame, traduisant l'effet des duels de méchas. Et tout cela est là. La façon dont le cadrage est effectué, toutes ces explosions montrées, l'imbrication des cadres ou les énormes onomatopées qui ajoutent de la couleur, transmettent le mouvement et le dynamisme des événements montrés. Le chaos contrôlé qui règne sur de nombreuses planches fait que le manga déborde d'action et de scènes dynamiques au rythme soutenu, ce qui en fait une bande dessinée efficace et agréable à regarder. Ce dernier est, en fait, largement dû aux éléments ecchi, qui sont parfois introduits avec force, mais dont on ne peut nier le piquant. Dans le quatrième volume, les auteurs ont pu se déchaîner à cet égard non seulement dans les dernières pages du manga mentionnées plus haut - qui sont parfaitement adaptées à de tels éléments - mais aussi au cours du manga. Et ce, grâce aux illustrations spéciales ajoutées à ce volume. Bien que ce type d'éléments ne convienne pas à tout le monde (d'autant plus qu'à l'époque, les gens n'auraient probablement pas choisi ce titre), il faut reconnaître à Yabuki la capacité de créer du ecchi.