Scénario : Christophe Arleston
Dessin : Olivier Boiscommun
Couleurs : Florence Torta
Nuwan travaille comme apprenti chef dans la ville de Kompiam. Il est responsable des repas du magicien Waiwo, de son équipe et de seulement trois élèves que le magicien forme. L'un d'eux est la jolie fille Lereeh avec qui Nuwan se lie d'amitié. Le hautain Didore est un autre élève. Il y a des tensions entre lui et Lereeh. Garman est le troisième étudiant. Il appartient à une demi-race animale, car dans ce monde fantastique, les gens, les animaux humanoïdes et les animaux vivent ensemble. Lereeh prend la peine d'apprendre à lire à Nuwan. Lorsqu'il ouvre l'important livre de magie Danthrakon, les forces sont libérées et les lettres du livre rampent littéralement sous la peau de Nuwan. Alors qu'il subit lentement un changement physique, il doit apprendre à gérer la magie du sang interdite qui est entrée en lui. Les sorts de Lereeh l'aident avec ça. Tout cela n'est pas du goût de l'inquisiteur Amutu qui n'a pas découvert le secret par accident. La magie du puissant grimoire va conférer à Nuwan des pouvoirs incontrôlés et craints de tous, notamment de la Chambre des Arts Occultes, le conseil local des mages. Accompagné par Lerëh, Nuwan fuit la cité à bord d'un navire du père de Lerëh. Mais ce dernier ne les sauve pas par humanisme mais plutôt par appât du gain pour le Danthrakôn, lui qui en était le précédent possesseur. Et leur salut ne viendra pas non plus de Lyreleï, la mère de Lerëh, qui a décidé de s'emparer du corps de sa fille pour mener à bien ses propres desseins. Pour ne rien arranger, Tinpuz, l'animal de compagnie de Nuwan, a lui aussi dissimulé sa véritable identité ...
Christophe Arleston continue de développer ce bel univers fantasy dans le pur esprit classique tels qu'il a pu en créer dans les années 1990-2000 avec les séries des débuts de la maison d'édition Soleil comme Lanfeust ou Les Forêts d'Opale. Les intrigues et dialogues de Light Fantasy sont pétris d'humour et d'aventures grand-guignolesques auxquelles on pense quand on évoque Arleston. Ce n'est pas tout original, il emprunte même à son propre Lanfeust de Troie, mais c'est certainement un artisanat divertissant. Les dessins d'Olivier G. Boiscommun reprend à sa sauce le "style Soleil" avec ses personnages exubérants à outrance et ses décors fantasmagoriques, une ressemblance qui est soulignée par la belle coloration de Florence Torta.
VERDICT
-
Fortement inspirée des séries Soleil, Danthrakon surfe sur la nostalgie et la prolonge à merveille dans cette trilogie fondatrice de Drakoo, ce qui leur a certainement permis d'accrocher autant les vieux briscards de la BD fantasy que les nouveaux lecteurs. L'histoire trouve ici une conclusion efficace, les mystères du grimoire étant levés tout comme la raison pour laquelle Nuwan avait été choisi pour appréhender son pouvoir.